Black Honey

Pour leur première tournée française en tant que tête d'affiche, Black Honey arrivent précédés d'une aura qui n'a fait que grandir au cours des derniers mois. La hype s'est emparée de ce groupe alors qu'ils n'ont encore que des singles à leur actif. Après une série de concerts en Angleterre à l'automne dernier, le groupe déboulait pour quelques dates françaises. On était curieux de voir si, sur scène, le groupe allait répondre aux attentes placées en lui.


Après quelques minutes de concert, on réalise que Black Honey n'ont pas usurpé leur réputation. Malgré la jeunesse du groupe, on sent déjà une machine bien huilée. Teenager et All My Pride sont d'excellentes pop-songs qui font mouche. Le son est carré, efficace, tranchant. Chris Ostler est un excellent guitariste mais il y a surtout leur chanteuse, Izzy Baxter Phillips. Celle-ci va à coup sûr devenir dans les mois qui viennent une star. Son charisme s'impose dès qu'elle pose les pieds sur scène. En quelques minutes, elle se met le public dans la poche. Il est impressionnant de voir une fille aussi jeune dégager une véritable aura de rock-star. Elle est au plus proche du public, quasiment collée à celui-ci et fait monter ainsi l'intensité. La jeune femme ne se contente pas que du chant, elle est aussi une très bonne guitariste.

Certes, tout n'est pas encore parfait chez Black Honey. Certains titres ne sont pas au niveau des singles (on pense notamment à Somebody Better, un peu brouillon). Il n'empêche, le groupe démontre un potentiel énorme. Leur son pop-rock 90's mâtiné à du 60's un peu western fonctionne à merveille.
Lorsque ils évoluent vers d'autres horizons musicaux, ils sont tout aussi intéressants, en attestent les longues minutes psychédéliques de Mothership. Un morceau qui démontre que le quartet ne va pas se contenter de délivrer une formule rodée et efficace mais sera aussi se montrer aventureux.


Ce morceau est enchainé avec Hello Today, autre titre à l'efficacité pop maximale. Spinning Wheel montre le versant le plus tarantinesque du groupe avec un son très surf-music et des vocaux à la Nancy Sinatra. Le set s'achève sur Corrine, petite merveille d'indie-pop au refrain juste parfait sur lequel la voix de Izzy Baxter plus susurrée que chantée est tout simplement délicieuse.

On pourra juste regretter de ce concert sa durée : quarante-cinq petites minutes mais Black Honey semblent avoir joué ce soir là tous les titres qu'ils possèdent à leur répertoire. Ce test parisien a en tout cas été largement relevé par le groupe. On attend la suite avec impatience.