The Amazons

Les excellents français de Kursed doivent assurer ce soir la première partie de The Amazons, mais en raison d'une panne de van sur la route, ils n'arriveront jamais à temps ! Les aléas du rock'n'roll.

En lieu et place et au pied levé, un excellent songwriter français, Clint Slate, prend la relève. Un show guitare acoustique-voix pleinement convainquant avec en prime une très belle reprise de Somebody To Love de Queen.


Même s'ils n'ont pas encore sorti d'album, les anglais de The Amazons ont le vent en poupe depuis déjà plusieurs mois. Leurs premiers singles ne sont pas passés inaperçus. Une petite hype se développe même déjà autour du groupe. Les voir sur scène permet de constater que celle-ci n'est aucunement usurpée.
Les quatre de Reading délivrent un set pied au plancher. Stay With Me, sorti l'an dernier, qui ouvre le show, est un morceau très pop à la base mais sur scène cette pop devient survitaminée. L'excellent Ultraviolet tiré de leur premier EP suit. Le son est lourd, puissant et même les titres les plus pop du groupe sonnent on ne peut plus rock. Chris Alderton, le second guitariste du groupe a les poses du parfait guitar hero et dégage un magnétisme incontestable dans sa façon de plaquer ses accords. Quant à Matt Thomson, il est incontestablement un leader charismatique.


Black Magic qui, sur disque, possède un côté un peu dansant Made in Manchester devient sur scène un brûlot rock'n'roll. A voir ce groupe sur scène, une évidence s'impose : The Amazons vont devenir un groupe énorme. Tout est en place pour cela : des compos efficaces, un sens du live évident, une parfaite attitude rock et un son tranchant. Les morceaux les plus rock, Raindrops et Little Something, sont d'une efficacité diaboliques. Toutes guitares énervées dehors, ces titres claquent comme un coup de fouet sec. Ils amènent une tension accrue et un climax qui monte et monte encore.
In My Mind a des chœurs pop absolument parfaits et l'évidence d'un hit-single. Quant à Junk Food Forever qui conclue merveilleusement le concert, il a tout d'un futur hymne.

En quarante minutes montre en main, The Amazons ont cloué sur place la Mécanique Ondulatoire. On nous fait parfois prendre des vessies pour des lanternes mais ce n'est assurément pas le cas avec The Amazons qui, sur scène, est déjà une formidable machine de guerre. Malgré sa jeunesse, ce groupe possède une maturité et une classe naturelle qui vont les amener très haut.