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Morning Runner
The Divine Comedy

Paris, Cigale - 11 mai 2006

Live-report par Jean-Christophe Gé

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Divine Comedy à la Cigale ça n'était pas arrivé depuis cinq ans, pourtant, et c'est pourtant la salle de concert parisienne que le groupe a le plus fréquenté, et Dieu sait qu'ils l'ont fréquenté notre ville de lumière.

Le retour est également musical, puisqu'après avoir pris le melon Fin de Siècle, combattu ses démons Regeneration et virés ses copains Absent Friends, Divine Comedy retourne à ses sources avec Victory Of The Comic Muse, l'album à paraître au mois de juin. Avant cela, Neil Hannon s'offre un tout petit tour de chauffe européen. Les infos glanées de-ci de-là sur internet, l'ambiance estivale de ce 11 mai, avaient commencé à préparer le public de la Cigale. Concert complet, malgré l'absence de promo, ce sont les fans qui étaient là ce soir, ils avaient tous dix ans de plus que lors de la première Cigale du groupe.

La soirée commence par Morning Runner, groupe de Reading qui fait le pont entre la pop nasale de Coldplay et la pop au piano de Keane, les tubes universels en moins. Ils devaient jouer deux jours plus tôt au sous-sol (Boule Noire). Ce concert a été annulé, pas sûr que la salle aurait pu supporter autant de Morning Runner en si peu de temps. A sa décharge, le groupe a donné tout ce qu'il pouvait, visiblement heureux d'être là, et en cela ils étaient dans l'esprit de la soirée.

Premières fausses notes, leur son n'était pas très bon, fort, brut et parfois saturé. Il ne s'est pas arrangé pour Divine Comedy. Ce premier concert de la tournée, a pris des formes de répétition générale : des fausses notes, les divins musiciens en ont fait un paquet, mais le public parisien était plus qu'heureux d'être présent. Fin des critiques, tout ce qui suit n'est que pur bonheur.

Les six jeunes musiciens qui composent la fanfare comique de Neil Hannon montent sur scène sur une musique de Françoise Hardy, un peu impressionnés en attendant le maître. Torrent d'applaudissements, il arrive dans un costume vert bizarrement taillé, des grosses lunettes jaunes et un casque de cheveux bizarrement coupés aussi. Le show peu commencer par To Die A Virgin, le titre qui ouvrira aussi l'album. Le public accroche tout de suite. Neil en doutait peut être, alors il enchaîne tout de suite sur « une chanson pour nous », In And Out In Paris And London.

Le public est remonté à bloc et prêt à suivre le groupe où bon lui semblera de l'emmener, alternant nouveaux morceaux et anciens tubes (Generation Sex, Alfie, Something For The Weekend). Neil tente d'introduire ses nouveaux morceaux en français, à chaque passage il promet d'apprendre la langue, mais chaque mot sort avec peine sous les encouragements des parisiens. Cette vieille routine avait été un peu mis de côté quand le groupe a mué et c'est avec plaisir qu'on redécouvre un groupe plus accessible et probablement plus heureux.

Sur Tonight We Fly, La Cigale a bien failli s'envoler. Cela aurait été dommage de rater le rappel que Neil annonce comme une vieille chanson, la plus vieille qu'il puisse être, en l'occurrence un magistral Secret Garden, œuvre de jeunesse parue sur un album semi-autoproduit où il était déjà question de muse comique. Le Something For The Weekend final, achève le concert et son public, les lumières se rallument, standing ovation, hurlements, hésitation des roadies... mais non, c'est l'heure.
setlist
    To Die A Virgin
    In And Out In Paris And London
    Diva Lady
    Queen Of The South
    Generation Sex
    A Lady Of A Certain Age
    If
    Mutual Friend
    Party Fears Two (The Associates)
    Alfie
    Mother Dear
    Charmed Life
    Eye Of The Needle
    Light Of The Day
    Charge
    Tonight We Fly
    -----------------
    Secret Garden
    Smething For The Weekend
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