The Kooks

Caracolant en tête des charts anglais depuis de nombreuses semaines, les Kooks s'imposent désormais comme la belle surprise de l'année 2006. Rares étaient pourtant ceux à croire à l'avènement du groupe du jeune Luke Pritchard avant la sortie de l'album Inside In/Inside Out. La tournée française du groupe en novembre dernier, bien qu'organisée sans le bassiste Max Rafferty, avait ainsi permis de découvrir une formation attachante et aux prestations à l'évidence très perfectibles. Moins d'une année plus tard, les progrès scéniques du quatuor impressionnent et permettent de mesurer le chemin parcouru.

Programmés en ce mois de juillet au Paléo Festival sous le chapiteau du Club Tent, les Kooks ont démontré en une petite heure que leur réputation dépasse désormais les frontières du Royaume-Uni. Devant une fosse jeune et folle en ébullition, et dans une atmosphère caniculaire, le groupe a pourtant laissé parler son savoir-faire et son talent. Le timide Luke Pritchard s'est mué en un véritable showman en dépit d'une ressemblance avec Johnny Borrell de plus en plus frappante. Le reste du groupe, la plupart du temps en retrait de son meneur, n'est pas en reste et semble également avoir trouvé une véritable aisance sur scène.

Armé de compositions telles que Seaside, l'incandescent You Don't Love Me, le touchant Seaside et le tube Naïve, le groupe n'accorde aucun temps mort à son public au sein duquel nombreux sont ceux à succomber à l'accablante chaleur. Cinquante minutes de pogos plus tard, alors que l'exubérant Luke ressort de la fosse dans un état lamentable après un rapide bain de foule, la rapide ascension des Kooks semble définitivement logique et méritée. De quoi remplacer Pete Doherty dans le coeur des jeunes !