Pure Reason Revolution

Quelques mois après un discret passage en compagnie de Blackfield, c'est en première partie de Porcupine Tree que Pure Reason Revolution nous revenaient ce mardi à dans la salle parisienne de la Cigale. Face à un public concerné et visiblement avide de découverte, la réussite ne pouvait qu'être au rendez-vous...

Le premier titre joué par les anglais laisse pourtant présager le pire. Les musiciens semblent approximatifs et brouillons, tout aussi abasourdis que le public par une acoustique désastreuse : les voix sont étouffées et les guitares couvertes par une basse ronflante et une batterie mal dosée... un massacre auditif. Mais dès le second titre, la donne change et la magie commence à opérer. Installée au centre la scène successivement derrière les claviers ou la basse, Chloe Alper impose un tempo que ses trois autres camarades suivent sans sourciller.

Durant près de quarante cinq minutes, le quatuor monte en puissance sans enfermer sa musique dans un prog-rock basique. Les références au metal et à une pop plus traditionnelle sont tout aussi multiples que celles à l'électronique, à l'image d'un jam final où l'ensemble du groupe, batteur excepté, prend place derrière les claviers durant quelques minutes. Un choix inattendu mais salué comme il se doit par des applaudissements nourris.

Parmi les principaux titres remarqués, les singles Victorious Cupid et The Intention Craft ainsi qu'un épique et majestueux The Bright Ambassadors Of Morning dont les différents chapitres successifs s'imbriquent avec une cohésion rare, mais aussi une poignée d'inédits sur lesquels la présence remarquée de quelques samples apporte une profondeur supplémentaire à la symphonie rock du groupe.

Une prestation encourageante sur de nombreux points en prélude à la sortie attendue du second album du groupe en fin d'année 2007.