logo SOV

The Go! Team
Cajun Dance Party
Jack Peñate

Paris, Cigale - 10 novembre 2007

Live-report par Popop

Bookmark and Share
Ce samedi soir au festival des Inrocks, les femmes s'en mêlent ! La gente feminine très représentée tout au long de cette soirée à la Cigale envoie sa première candidate dès 17h45 avec les jeunes anglais de Cajun Dance Party. Si la charmante Vicky nous apparaît telle un jolie poupée de cire bien sage derrière ses claviers, l'animation scénique est à chercher du coté d'un Danny Blumberg plié en deux, complètement dedans tout au long de cette première et courte demi-heure de concert. Le public de La Cigale est pourtant déjà bien présent (une moitié de la salle est remplie) et assiste avec un enthousiasme grandissant à la présentation des 7 morceaux prévus par la bande dont c'est le tout premier concert sur le sol français ! Les compositions de bonne facture s'enchainent et surprennent même à mesure de l'avancée du set. On retiendra donc quelques points forts grâce à des titres tels qu'Amylase et Buttercups. La cartouche finale qu'est The Next Untouchable force le respect ! L'ensemble de la bande réussi donc à convaincre rapidement mais simplement, un retour prochain de Cajun Dance Party dans notre pays serait une fort belle idée !

Vingt minutes passent et c'est au tour de Yelle de monter sur les planches. Inutile de revenir sur l'histoire de ce phénomène 'made in' Myspace, Yelle et ses deux accolytes DJ GrandMarnier (à la batterie) et DJ Tepr (claviers/platines) investissent la scène et balancent les premiers samples d'un Tristesse/Joie pas forcément des plus convaincant... car la voix peu déjà déranger, voire agacer. A ce moment là on se dit qu'on aime ou qu'on aime pas, pas de demi-mesure. Mais la surprise est bien là et en chemin les titres s'enchainent et se bonifient à l'image d'un Dans ta vraie vie dont la montée progressive du rythme et des samples nous transporte l'espace d'un instant en plein show de Daft Punk. Ce sentiment va se confirmer avec Je veux te voir suivi d'un A cause des garçons endiablé dont le rythme laissera peu de chances à l'immobilisme. 40 minutes, trop longues pour certains, surprenantes pour d'autres. Si Yelle ne constitue pas un coup de coeur musical, ce petit phénomène français n'en est pas moins intéressant et prenant en live grâce à son incroyable punch.

Vingt nouvelles minutes défilent, timing impeccable pour le moment ! Entrent en scène Jack Peñate et ses deux compères : Joel Porter à la basse et Alex Robins aux fûts. Au premier abord le set fait certes moins réagir la fosse de la Cigale que les deux groupes précedents mais le Jack se démène comme un bougre - sans en faire trop... ni trop peu ! Joel et Alex apparaissent assez en retrait, ce qui n'empêche pas le groupe d'enchainer les titres (au nombre de 11) de son jeune répertoire : Spit at Stars, Learning Lines, We will be here, le récent single Second, Minute or Hour... le public apprécie mais semble en partie attendre plus de punch et d'originalité dans ces compositions. Quelques nuances viendront parfois contredire ce sentiment, une lueur de ska fera ainsi une apparition furtive via le Dub be good to me, reprise des Beats International et présente en face-b du single Second, Minute or Hour (paru en septembre dernier). Torn On The Platform achevera ce mini-concert certes agréable, convaincant même, mais sans réel moment fort.

C'est à partir de l'arrivé de The Go! Team, il est 20h35 environ, que le ton monte d'un cran supplémentaire. La foule se compacte en réservant un bel accueil à la bande menée par Ian Parton ; mais Ninja attaque déjà et son flow nous embarque en un rien de temps dans le vif du sujet, et cela ne va faire que croître pour la plaisir de tous ! Il suffira d'une dizaine de minutes et l'arrivée d'un excellent Grip Like A vice pour que naissent les premiers slams de la soirée ! Et cela ne s'arretera pas jusqu'à la fin des 3/4 d'heure qui nous seront offerts ce soir. Ninja assure tellement dans ce rôle, rien à dire. Les autres musiciens sont souvent polyvalents à l'image de Kaori Tsuchida (guitare, batterie, claviers) intégrée au groupe depuis déjà une année et c'est un véritable plaisir de voir cette petite troupe bouger face à un public plus que conquis sur des titres tels que Doing It Allright, Titanic Vandalism ou Fake ID, extraits de leur deuxième album studio Proof of Youth. 11 titres passent ainsi à la vitesse de l'éclair, parsemés de rares instants de calme (introduction au banjo + harmonica de Everyone's a V.I.P. to Someone) que la plancher de la salle n'aura que peu apprécié durant ces 3/4 d'heure de concert... cela n'était qu'un échauffement, un dernier groupe de poids doit maintenant prendre possession des lieux !

Mais avant tout, un petit entracte... avec Sing Sing, alias Florian Caschera, signé sur le label Minimum Music ; seul avec sa guitare devant le rideau celui-ci présente quelques chansons folk/blues extraites d'un premier EP dont Combat de Chiens et Ton pire Cheval. Parenthèse sympatique refermée en à peine 10 minutes.

Il est 21h55 et voilà donc The Gossip. Un concert français archi-complet au Nouveau Casino de Paris au mois de septembre dernier, un troisième album fracassant, tenter de parler de ce groupe pourrait être proche de l'inutile tant la prestation donnée ce soir par Beth (chant), Brace (guitare/basse) et Hannah (batterie) fut intense et jouissive (et malheureusement trop courte) ! Un concert à vivre à 200% de part et d'autre de la scène, et avec le sourire s'il vous plait. Parce que si une certaine patate se dégageait déjà de la troupe des 6 membres de The Go! Team, la comparaison n'est plus de mise car l'effectif est ici réduit de moitié ! Guitare... ou basse... c'est au choix selon le morceau, mais qu'importe car tout est compensé par cette splendide voix, cette présence hallucinante mélangée à cette gentillesse qui transpire de cette demoiselle on ne peut plus charismatique. Que les sceptiques de la photo se rendent sur place. Faut il donc tenter de décrire l'ambiance torride de cette fin de soirée ? N'en parlez pas aux vigiles... 11 titres parmi lesquels Listen Up, une bien jolie claque, parmi tant d'autres. Le final (limite culte?) achève cette soirée dans la folie. Standing in the way of control est le titre ultime de la soirée, et même si cela ne constitue pas une surprise en soit (combien sont venus spécialement pour l'entendre ?), cloturer de cette façon contribue à oter ce léger arrière goût de trop peu de cette petite et dernière bouillante heure de live.
setlist
    CAJUN DANCE PARTY
    1. Colourful Life
    2. The Race
    3. Time Falls
    4. The Firework
    5. Amylase
    6. Buttercups
    7. The Next Untouchable
Du même artiste