logo SOV

65daysofstatic

Paris, Bercy - 12 mars 2008

Live-report par Fab

Bookmark and Share
Après avoir assuré une poignée de tournées en Europe et s'être produits sur la scène du Nouveau Casino au mois de novembre dernier, 65daysofstatic relèvent depuis le début d'année 2008 le plus fou des paris : accompagner The Cure aux quatre coins de la planète au titre de première partie, chaque soir devant des milliers de spectateurs, et cela alors que leur style musical se trouve être sans rapport aucun avec celui de la formation de Robert Smith. Un véritable défi pour le quatuor de Sheffield, mais aussi une formidable opportunité de toucher un large public...

Il n'est que 19h lorsque les lumières du Palais Omnisport de Paris Bercy s'éteignent pour mieux accueillir le groupe, un imposant rideau noir scindant l'espace en deux pour préserver l'effet de surprise lié à la mise en scène de The Cure. 65daysofstatic se contentent eux du front de scène, les quatre musiciens s'installant rapidement à leurs positions respectives pour entamer une courte réponse instrumentale à la boucle samplée faisant office d'introduction à leur prestation.
Les premières notes d'Await Rescue ne trompent pas : si le son sera par la suite d'une qualité exceptionnelle pour leurs hôtes du soir, la qualité acoustique laisse dans un premier temps franchement à désirer, tant et si bien que ce titre figurant parmi leurs plus efficaces tourne à la bouillie dès lors que les couches d'instruments se superposent. Quelques réglages plus tard, le résultat se révèle nettement plus satisfaisant, et ce même si le public demeure très réservé face au croisement entre post-rock, expérimentations électroniques et sons indus que le groupe délivre.
Les anglais poursuivent malgré tout leur prestation sans le moindre compromis, misant sur une force sonore indéniable et une technique brillante comme l'illustre notamment un très réussi A Failsafe. La salle résonne sans cesse sous les coups de buttoir de Robb Jonze, et la délivrance semble passer pour beaucoup par la mise en avant de Paul Wolinski au piano, notamment lors du superbe Radio Protector final, il est vrai parfaitement introduit par un Retreat! Retreat! trop peu souvent entendu ces derniers mois.

A la vue du déroulement de la suite de la soirée, la prestation de 65daysofstatic ne reste probablement qu'un vague souvenir pour les milliers de personnes venues acclamer The Cure lors de leur unique date parisienne. Les quelques curieux conquis à cette occasion pourront toutefois se jeter sur une session de rattrapage à la Maroquinerie le mois prochain !