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Laura Marling

Paris, Maroquinerie - 19 avril 2008

Live-report par ALF

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Pour la onzième version du festival les Femmes s’en mêlent, la Maroquinerie accueille des invitées de choix. A commencer par Laura Marling, la jeune chanteuse anglaise de 17 ans. Après une prestation très applaudie à la Cigale l'an dernier lors du Festival des Inrockuptibles, Laura Marling nous revient avec plus d'assurance (plus petite salle oblige), accompagnée d'un musicien, que dis-je, d'un troubadour chantant et jouant près de 5 instruments : batterie, xylophone, guitare et autre ukulélé. Devant une salle pleine à craquer, Laura Marling débute avec des morceaux tirés de son premier album Alas I cannot swim : Shine, Ghosts, My Manic And I puis Crawled Out The Sea. Huit titres oscillant entre pop, folk et country qui coulent tout en douceur. Etonnamment, Laura parle au public sans la gêne qui la caractérisait auparavant. Quelques blagues sur Pete Doherty dans le public l'ont sans doute mise à l'aise. Le concert se termine, le public l'acclame mais pas de rappel cette fois ci ! Peut être à Grenoble pour celles et ceux qui auront le privilège de la voir.

Deuxième entrée, celle de l’Américaine Kelly de Martino, jolie brune à la voix douce et enjôleuse, au rire facile. Entre Paris et les Etats-Unis, Kelly de Martino dépeint le vide de nos existences avec une musique simple. Son deuxième album, Honest, porte sans doute bien son nom. Des morceaux honêtes, subtiles, de petites berceuses douce amères emportées par la voix sensuelle de la chanteuse qui sourit derrière sa guitare ou son accordéon. Petite déception cependant : les morceaux se suivent et se ressemblent, et la douceur fait rapidement place à la mollesse. On finit par se lasser de cette voix qui murmure, et qui manque parfois un peu de vie.

Puis attention, frissons ! Le troisième groupe entre en scène. Dès les premières notes, vous vous demandez ce qui vous arrive. Sur scène, une blonde au regard dur et aux formes voluptueuses se met a chanter, accompagnée de sept musiciens, dont violon et violoncelle, qui prêtent aussi leur voix. Dans la salle, plus un bruit. Les spectateurs sont bouche bée, devant la voix profonde et cristalline de la Norvégienne Ane Brun. La chanteuse a déjà remporté tous les prix imaginables en Scandinavie. Elle s’en vient maintenant conquérir le territoire français. Sa musique est protéiforme, étrange, enchanteresse, sa voix puissante et délicate à la fois. Country, chant nordique, folk : Ane Brun opère des mélanges presque chimiques qui surprennent et séduisent, comme Changing of the Seasons, The Treehouse song, ou encore le superbe Puzzle. Des sons qui passent encore mieux en live, étant données l’intensité des voix et la variété des instruments.

Une soirée finalement pleine de bonnes surprises, qui permet aux spectateurs français de découvrir les perles venues d’ailleurs.