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The Long Blondes

Paris, Maroquinerie - 26 avril 2008

Live-report par Fab

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Prometteuse sur le papier, la dernière soirée parisienne de l'édition 2008 du festival Les Femmes s'en Mêlent n'aura à aucun instant été la réussite escomptée. La faute à qui ? A une Helluvah encore trop tendre, aux londoniennes d'Ipso Facto coupables d'avoir préféré le tourisme à Amsterdam à la scène de la Maroquinerie, et à des Long Blondes que la sémillante Kate Jackson ne suffit plus à tirer vers les sommets...

Alors que la question de la présence d'Ipso Facto se posait encore à cet instant là, Helluvah effectue son arrivée sur scène peu avant 20h pour un courte prestation d'une trentaine de minutes. Installée seule à la guitare, la jeune française présente à cette occasion ses compositions avec un chant dans un anglais correct mais sans réellement parvenir à dégager la moindre émotion en raison d'un certain manque de charisme et d'un style trop peu personnel. Un petit tour et puis s'en va, le temps de laisser le soin aux roadies d'installer la scène pour les Long Blondes avec une lenteur record alors qu'Ipso Facto se présentent à l'entrée de la salle avec un retard conséquent les privant d'une éventuelle prestation.

A l'image de leur dernier album en date, Couples, The Long Blondes débutent leur prestation sur leur nouvel hymne, Century, une occasion que le guitariste Dorian Cox ne manque pas pour se mettre en valeur aux claviers tandis que la formidable voix de Kate Jackson impressionne une fois encore. L'interprétation du titre, ainsi que celle des autres titres joués tout au long de leur performance, est une nouvelle fois extrêmement fidèle aux versions studios. Reenie Hollis et Emma Chaplin, respectivement à la basse et à la guitare/claviers, jouent juste mais sans passion ou envie, se contentant d'enchaîner les notes en se gardant bien de laisser transparaître la moindre once d'entrain.
Déjà perceptibles il y a maintenant près de dix-huit mois, les carences de The Long Blondes semblent désormais amplifiées et trop évidentes pour être mise de côtés. Si Kate Jackson captive les regards de par sa plastique et son aisance scénique, ou en s'installant aux percussions sur un Round The Hairpin fédérateur, le groupe éprouve toutes les peines du monde à justifier son statut, tant et si bien qu'après avoir passé une longue heure sur scène rien ou presque ne semble subsister de ce show trop froid.
Pour preuve, la réaction du public face à une setlist pourtant bien calibrée et indéniablement intéressante. Weekend Without Make Up, Separated By Motorways, Once And Never Again ou encore Giddy Stratospheres, pour ne citer que les plus connus, sont les seuls et rares titres à véritablement déclencher une certaine euphorie dans la fosse, la majorité des titres du second album de la formation étant écoutés avec politesse sans que de véritables manifestations de joie puissent être perçues.

Ce n'est malheureusement pas un rappel expédié sans conviction avec le pourtant efficace Lust In The Movies qui y changera quelques chose, The Long Blondes ont déçu et ne semblent pas à l'heure actuelle en mesure de changer la donne. Si le groupe a longtemps su faire illusion grâce à sa meneuse Kate Jackson, les faiblesses de la formation et un manque de cohésion évident ne peuvent désormais plus être masqués.
setlist
    Century
    Here Comes The Serious Bit
    Weekend Without Make Up
    Autonomy Boy
    The Couples
    You Could Have Both
    Round The Hairpin
    Once And Never Again
    Separated By Motorways
    I Liked The Boys
    Too Clever By Half
    Guilt
    Erin O'Connor
    I'm Going To Hell
    Giddy Stratospheres
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    Lust In The Movies
photos du concert
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