The Ghost Frequency

De retour à l'Elysée Montmartre pour le Club NME, la dernière soirée du même nom m'avait laissé un léger goût âpre. Malheureusement, l'impression mitigée se confirme un peu pour cette deuxième session à Pigalle, pourtant l'affiche était là encore plutôt alléchante. Peut-être suis-je trop gourmand ?

Arrivé vers 23h30, après que le DJ ait passé quelques disques, Iglu & Hartly montent sur scène, ils sont nombreux et se donnent. Je ne suis pas trop client de leur pop fusion rappée très 90s, en étant très méchant je dirais que ça ressemble à du Kid Rock en version glucose, barbe-à-papa et wayfarer. Toutefois, leur single est une chanson assez sympathique et nous avons passé plutôt un bon moment dans cette fosse remplie à moitié par un public si jeune que je me sentais presque vieux.
Vicarious Bliss balance quelques sons en attendant que les techniciens changent le matos pour The Ghost Frequency, le groupe que je suis particulièrement venu voir ce soir, le moment est vite passé. Le groupe joue une musique à l'image de leur look : punk rockab indie vaguement métal baigné de synthétiseur, un mélange un peu curieux et qui ,dit comme ça, paraît douteux. Ce n'est pas tout à fait faux, car ma conscience me criait « dis donc comment tu fais pour écouter ça ?! C'est quand même un peu métal teenager ! ». Je ne sais pas si c'était l'alcool mais je l'ai jetée dans les orties et je me suis amusé. Certes les versions studios sont vraiment meilleures que leurs transcriptions en live, leur single « Never Before Have I Seen A Man Alive That Looks So Exactly Like A Skeleton est une bombe d'énergie qui vous fait gesticuler et head banger comme à l'époque ou vous écoutiez Offspring... Quoi, vous n'écoutiez pas The Offspring ? Mais sur scène, le penchant métal voir emo du morceau ressortait un peu trop pour mes oreilles chastes. Les anglais ont parfois cette force de faire passer le mauvais goût et les grosses ficelles vulgaires avec succès, souvenez vous Test Icicles ou Hadouken !
La soirée continue avec les DJs Radioclit, j'avoue aussi que je les attendais un peu au tournant, car ils sont eux aussi de grands amateurs de Grime. Mais hier soir, pas de Dizzee Rascal ou de Wiley, ils ont plutôt joué Dancehall et Ragga pour le meilleur parfois : Buraka Som Sistem – Kalemba (Wegue Wegue) et souvent pour le pire : Magic System... Pendant quelques minutes, il était amusant de montrer comment on gère au coupé-décalé, mais un peu usant. J'ai un peu la flemme d'attendre Punks Jump Up et le live de Sonny J, une autre fois peut être, direction la sortie.

L'un des objectifs du Club NME était de faire une soirée à l'anglaise. L'une des caractéristiques de ces soirées est souvent de frôler la vulgarité avec une pointe de mauvais goût en restant sur la ligne entre les deux, ce qui peut donner des plaisirs honteux, souvent les meilleurs ! Mais cette fois ci, la soirée est passé du mauvais côté, pas de chance, ça aurait pu être très bien mais c'était sans doute trop pour ma mentalité élitiste.