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The Hoosiers

Paris, Bataclan - 14 novembre 2008

Live-report par Laurie

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Le trio pop anglo-suédois du moment a donné un concert à la hauteur de sa réputation : barré, magique et plein de mouettes.

A 20h40, la salle acclame le « Kids » triomphal (pas celui de MGMT), du nouveau Miossec, alias, Joseph d'Anvers qui termine son concert par un tonnerre d'applaudissements. Une petite demi-heure s'offre ensuite au public pour boire un verre ou fumer une cigarette en attendant la venue des fameux Hoosiers. Une petite masse éclectique se parque donc, à l'endroit réservé aux fumeurs, à savoir 3m2 de trottoir devant le Bataclan pour inspirer sa bouffée salvatrice de nicotine. De retour à l'intérieur, la public trépigne et explose de joie lorsque les lumières s'éteignent.
Soudain, des bonshommes lumineux, comme venus de l'espace, débarquent sur scène, arborant des tubes phosphorescents sur leurs vêtements. La cigarette fumée précédemment était-elle bien un cône de nicotine ou les Hoosiers envoient ils leurs cousins venus de Mars ? La réponse arrive vite quand Irwin Sparkes, le chanteur, salue la foule et gratte les premiers accords de The Trick to Life, accompagnés de ses deux acolytes, d'un claviériste et de deux personnages farfelus, tels les « pompiers de l'espace », casques sur la tête, qui tiennent des tambourins pailletés en forme d'étoile, invitant le public à taper dans ses mains. Le concert annonce un délire sur la comète, avec des éclairages jaunes et violets traversés par une cohorte d'oiseaux en cartons suspendus comme des mobiles au plafond. Le groupe, sourire au lèvre, enchaîne les titres de son album avec Worst Case Scenario et Clinging on for Life.
Le public, ultra réceptif, écoute attentivement les tentatives de discours en français d'Irwin : « merci beaucoup », ce dernier surenchérissant en anglais « voici une nouvelle chanson, ça s'appelle Sister, Sister ». Bon accueil du public qui annonce dorénavant des jours heureux pour le futur nouvel album des Hoosiers. Arrive ensuite Cops and Robbers. Le leader annonce « je suis le cops et vous êtes les robbers, alors quand je dis cops vous dîtes robbers !». Malgré la barrière de la langue, la foule comprend bien le message et ne manque pas de hurler « robbers » en réponse aux « cops » lancés par Irwin et sa guitare à paillettes argentées. C'est un véritable triomphe pour les Hoosiers qui, titre après titre, démontrent leur capital sympathie sans limites. Le bassiste Martin, demande soudain à la salle de sourire et de lever les bras en l'air pour prendre une photo. Le batteur Alan, en fait tout autant, encouragé par quelques irréductibles du public, appareils photos ou portables dans les mains, qui font de même, créant le meilleur deal photographique rock'n'rollien de la semaine.
Les titres se suivent inlassablement avec la même ferveur pour atteindre le célèbre Worried About Ray, scandé par toute la salle. Fin du concert. Les Hoosiers se font la valise et laissent le public acclamer leur nom et taper des pieds pour réclamer un éventuel rappel. Mission accomplie au bout de quelques minutes lorsque Irwin revient seul, guitare sèche entre les bras pour Money to be Made. Le reste de la troupe rejoint le chanteur sur scène portant des grosses lettres devant eux, pour écrire « HOOSIERS » avant de regagner leurs instruments pour une très belle reprise de Every Heart Beat (que certains amateurs de boum-boum ont pu apprécier dans les clubs de la capitale l'an dernier, comme quoi...). Dernière chanson avec le single Goodbye Mr A, laissant une ambiance de pop sucrée dans la salle, sur le trottoir et même jusque dans le métro.


The Hoosiers, le meilleur remède aux mauvaises semaines.
setlist
    The Trick To Life
    Worst Case Scenario
    Clinging On For Life
    Run Rabbit Run
    Sister Sister
    Cops And Robbers
    Everything Goes Dark
    Killer
    Sadness Runs Through Him
    Sarajevo
    We Didn't Start The Fire
    Worry About Ray
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    Money To Be Made
    With Every Heartbeat Goodbye Mr. A
photos du concert
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