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Hatcham Social
Stricken City
The Kabeedies

Paris, Flèche d'Or - 15 novembre 2008

Live-report par Hybu

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Le duo de DJs parisiennes Mini Miss & Mrs Longue conviait une superbe affiche pour leur résidence à la Flèche d'Or : Start Of Something. Il faut dire que les deux jeunes filles nous ont habituées à des affiches de qualité, je rappelle notamment qu'elles sont responsables de la venue des Mystery Jets ou encore de mes chouchous feu-Roland Shanks dans la salle de la rue de Bagnolet.

Il est très tôt lorsque les Kabeedies débarquent sur scène, à peine 20h30, mais la salle est correctement remplie vu l'heure précoce. Ce groupe est une bande de joyeux drilles, espiègles et vifs. Ils balancent leurs petites chansons (rarement plus de 2 minutes 30) de pop chipie à 100 à l'heure, en sautillant, dansant, criant. Le set n'est pas très long mais très énergique. Au fur et à mesure, les chansons emballent la salle, qui malgré la faible densité, commence à danser. Ne soyons pas frustrés d'avoir raté Foals à la Cigale, ce soir là, The Kabeedies sont une excellente découverte.

Quelques dizaines de minutes plus tard, un groupe français prend place sur scène : Entertainment. Le groupe est signé sur le label du DJ et producteur français habitué du lieu Cosmo Vitelli, un gage de qualité. Mais dès le premier morceau l'accent catastrophique du chanteur me fait fuir sur la terrasse. Pourquoi ne pas chanter en français ?

Retour dans la salle pour aller écouter le groupe que j'attendais le plus, Stricken City, leur dernier single en date m'ayant tout à fait convaincu, je suis très curieux de voir le groupe sur scène. Tous les regards convergent vers leur chanteuse : Rebekah Raa, qui en dehors d'être plutôt jolie et d'avoir de longues jambes a une voix assez exceptionnelle. Le charme opère vite car en plus d'avoir un chant charismatique, le groupe est bien en place avec une section rythmique basse - batterie disco rock assez funky et un guitariste pile-électrique très en forme. Le public qui s'amasse désormais dans la salle semble convaincu et remercie chaleureusement le groupe lorsqu'il quitte la scène sur l'excellent Lost Art.

Vient ensuite Hatcham Social qui ne sont pas inconnus du public parisien, puisqu'il s'agît au moins de leur troisième date parisienne (dont une en octobre 2007 à la Flèche d'Or frôlant la blague puisque le groupe avait joué entre 15 et 20 minutes...). Cette fois, ils joueront heureusement plus longtemps, et manifestement quelques personnes dans la salle sont venus les voir, car l'annonce de certains singles comme le So So Happy Making est accueillie de quelques petits "Wooo". Mais, le groupe me laisse une impression un peu similaire à la dernière fois que je les avais vu, ils ont un fort potentiel : une jolie voix, une basse médium solide, des chansons intéressantes, mais ils font plus attention à leur attitude et se donne des airs d'écorchés vifs à la Ian Curtis qu'à leur prestation, brouillonne, mal placée avec un guitariste un peu trop fou-fou et un nouveau membre aux claviers un peu inutile. Pourtant, les quelques chansons jouées ce soir sont plutôt bonnes mais elles mériteraient vraiment un peu plus de soin.

Malgré cette légère déception, le soirée fut excellente, d'autant qu'entre les concerts les organisatrices en profitaient pour diffuser de la très bonne musique. Nous avons pu y entendre par exemple le superbe morceaux des Golden Sivlers - Arrows Of Eros - ou bien My Heart Rate Rapid de Metronomy. Les plus valeureux d'entre nous resterons pour le club ou une ex-Dead Disco : Little Boots et les Foals mixent mais après quelques morceaux sympathiques de la première, je déserte, épuisé.