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My Vitriol

Paris, Point Éphémère - 25 février 2009

Live-report par Fab

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Il y a quelques mois encore, bien peu de fans français de My Vitriol espéraient sans doute revoir un jour leur formation favorite dans une salle du pays. A la faveur d'une courte tournée sur les routes d'Europe, leur souhait a malgré tout été exaucé hier au Point Ephémère de Paris, plus de 7 ans après la dernière venue du groupe en première partie de Placebo.

Si les anglais constituent bien la tête d'affiche de la soirée, la présence des français d'Utopium, venus présenter leur second album, semble avoir drainé la moitié du public présent ce soir. Après une introduction aguicheuse aux accents post-rock, la déception est de taille en découvrant un mauvais pastiche de Placebo dans une version noisy, impression qui plus est renforcée par un chant mimant tous les aspects de celui de Brian Molko. Les influences de Mogwai, Slint, Explosions in The Sky citées par les parisiens ne sont ainsi perceptibles que sur une poignée de titres instrumentaux réussis et proposés en fin de set... après quarante-cinq minutes d'un ennui total.

Une demi-heure plus tard, la formation londonienne débarque sur scène dans un nuage de fumée tandis que les projecteurs balayent le public. Seule absente, Carolyn Bannister, désormais remplacée avec une certaine assurance par la bassiste de poche Laura Claire. Si l'excellent Moodswings est judicieusement choisi pour chauffer le public, l'effet escompté est clairement gâché par une acoustique désastreuse où la voix de Som Wardner et les différentes nuances de guitare sont broyées et inaudibles tandis que Ravi Kesavaram fait parler sa puissance à la batterie. Une déception malgré tout rapidement oubliée, tout semblant rentrer dans l'ordre dès l'enchaînement de Kohlstream et Cemented Shoes.
A l'image du groupe, le public présent est désormais trentenaire mais ne cache pas sa joie d'être présent pour l'un des événements de la semaine, l'ambiance dans la salle montant clairement d'un cran dès lors que les titres les plus connus du groupe, notamment Grounded, The Gentle Art Of Choking et bien entendu Always : Your Way. Majoritairement tirées de l'album Finelines, les compositions interprétées n'ont pas pris une ride, un véritable mur du son se dressant face à la fosse à de nombreuses reprises, notamment grâce au travail de l'impeccable Seth Taylor à la guitare.
Durant près de 1h15, le groupe parcourt la quasi-totalité de son répertoire, proposant ainsi le très convaincant War Of The Worlds extrait de l'EP A Pyrrhic Victory mais aussi une reprise tout aussi méconnaissable que puissante et jouissive du Hey Hey My My de Neil Young alors que la fin du set se voit marquée par le chant rageur de Som Wardner sur Losing Touch et l'envoûtant Tongue Tied en guise de rappel.

Revanchards après de trop longues années d'errance, My Vitriol ont réussi le retour que de nombreuses personnes attendaient encore d'eux. Si l'heure du second album n'a pas encore sonné pour le groupe, gageons que celui-ci ne se fera plus attendre et saura satisfaire les attentes dans un futur proche.
setlist
    Moodswings
    Kohlstream / Cemented Shoes
    Agonies
    Grounded
    Infantile
    It's So Damn Easy
    The Gentle Art Of Choking
    Cast Aspersions
    Falling Of The Floor
    Ode To The Red Queen
    Under The Wheels
    Hey Hey My My (Neil Young cover)
    War Of The Worlds
    Taprobane / Losing Touch
    Alpha Waves / Always : Your Way
    -------------
    Tongue Tied
photos du concert
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