Glasvegas
Oasis

Quelques mois après un premier passage au Bataclan, c'est dans l'imposante salle du Palais Omnisport de Paris Bercy que les anglais d'Oasis effectuaient cette semaine un retour attendu dans la capitale afin de présenter sur scène l'excellent Dig Out Your Soul. Un événement bien entendu complet depuis plusieurs semaines et agrémenté de la présence de la révélation Glasvegas au titre de première partie. Si tous les ingrédients nécessaires à l'obtention d'une soirée réussie semblaient réunis sur le papier, le déroulement chaotique de la soirée nous prouva rapidement le contraire...

Il ne faut ainsi pas plus d'une poignée de minutes après la sortie du métro pour que la majorité du public ne réalise le calvaire en vue, une attente de près d'une heure devant être subie avant de pouvoir pénétrer dans la fosse de la salle. Le lieu est malgré tout d'ores et déjà copieusement rempli lorsque les écossais de Glasvegas débarquent sur scène sur le coup de 20h, bien décidés à en découdre avec une foule pas plus concernée qu'intéressée.
Là où beaucoup auraient sans doute baissé les bras, Glasvegas trouvent au contraire les ressources pour proposer une prestation sérieuse et appliquée. Un set qui, en dépit qu'une qualité acoustique délicate et d'une ambiance peu propice à la réussite, se révèle des plus réussis et indéniablement plus convaincant que celui proposé dans la salle du Nouveau Casino dans un passé proche. Impeccable vocalement, le classieux James Allan laisse parler son talent et son charisme sur une sélection de titres extraits de l'album éponyme du groupe. Les singles It's My Own Cheating Heart That Makes Me Cry et Daddy's Gone se révèlent ainsi tout aussi touchants qu'à l'accoutumée alors que Flowers & Football Tops provoque une montée d'adrénaline. Seule déception, l'ennuyant Ice Cream Van auquel beaucoup auraient sans doute préféré Fuck You, It's Over ou encore Go Square Go.

La salle est ainsi comble lorsqu’Oasis débutent leur prestation. En dépit d'une introduction musclée constituée de Rock 'n' Roll Star et des récents singles Lyla et The Shock Of The Lightning, l'ambiance semble étrangement calme et la réaction du public très mesurée. Si la setlist, répétée quasi-religieusement soir après soir par le groupe, est de bonne facture, la majorité des personnes présentes semble attendre une seule et unique chose : que les anglais se décident à interpréter les titres ayant fait leur renommée. La rançon de la gloire...
Quelques titres plus tard, premier vrai couac du concert alors que To Be Where There's Life n'est entamée que depuis quelques dizaines de secondes. Sur scène, un problème technique porte atteinte au son et force le groupe à cesser le concert durant de longues minutes. De copieux sifflets accompagnent la sortie des musiciens avant que le concert ne reprenne tant bien que mal. Impeccable une fois encore au chant, Noel Gallagher porte sur ses épaules Waiting For The Rapture et The Masterplan avant que Liam ne reprennent la main pour un Songbird très réussi et chaleureusement applaudi.
La poisse semble toutefois poursuivre Oasis puisqu'un second arrêt du concert survient durant Slide Away, de nouveau joué après une rapide intervention des techniciens. Dépourvu de rythme, le concert peine à décoller quand bien même Morning Glory et The Importance Of Being Idle rallument la flamme alors que Liam montre une fois encore ses limites sur I'm Outta Time.

Si la fin de soirée se révèle plus conforme aux attentes du (grand) public avec les classiques tant attendus (Champagne Supernova, Supersonic, Wonderwall...), celle-ci ne parvient pas à nous faire oublier l'idée qu’en dépit de la bonne prestation du groupe en lui-même le concert n'aura jamais réellement su combler nos attentes, les différents problèmes techniques combinés à une ambiance apathique restant au final les principaux souvenirs dans l'esprit de trop nombreuses personnes.