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Haunts
White Lies

Paris, Maroquinerie - 9 mars 2009

Live-report par Fab

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Victime de la grève générale annoncée pour le 19 mars, c'est en présence de White Lies, Haunts et Puss In Boots que la soirée Inrocks Indie Club s'offrait un rattrapage anticipé dans la salle de la Maroquinerie ce lundi soir. Si le tout Paris du rock semblait plus concerné par la venue énementielle de Pete Doherty au Bataclan, le public présent en eut malgré tout pour son argent, principalement grâce au trio auteur en début d'année du remarqué To Lose My Life.

Premiers montés sur scène, les français de Puss In Boots suscitent plus les moqueries que le respect au bout de quelques titres seulement. Jouant maladroitement avec tous les cliqués du style électro-rock, les quatre musiciens ne parviennent pas à compenser les faiblesses de leurs compositions avec l'attitude faussement aguicheuse de leur vocaliste Laura rapidement dénudée pour le plus grand plaisir du contingent masculin. Peu mémorables vocalement et souvent répétitifs, les titres interprétés durant la demi-heure passée sur scène sont de la même façon gâchés par des samples grossiers et des claviers aux sonorités douteuses. Au final, sans tourner à la torture, le set du groupe ne laissera toutefois pas un grand souvenir pour la majorité de la salle.

Inconnus du grand public en dépit de la sortie de leur premier album en fin d'année 2008 et invités en tant que première partie de White Lies tout au long de leur tournée européenne, Haunts constituent la très bonne surprise de la soirée. Evoluant à mi-chemin entre le post-punk affectionné par de nombreuses formations britanniques ces dernières années et des influences new wave se traduisant par l'utilisation parcimonieuse du clavier, les quatre londoniens ne sont pas sans rappeler Bloc Party et consorts... dans le bon sens du terme. Les titres joués, sans jamais être redondants, se révèlent le plus souvent efficaces et entrainants, à l'image notamment du single Underground ou de Live Fast Die Young, proposé en clôture du concert, l'omniprésence au centre de la scène du frontman Kevin Banks n'étant pas étrangère à la bonne appréciation du concert.

Il n'est pas encore 22h lorsque White Lies sont conviés à leur tour afin de faire face à une salle désormais copieusement remplie, l'extinction des lumières se faisant dans une chaleur étouffante alors que les nombreux projecteurs sont placés aux quatre coins de la salle. Comme à leur habitude, les trois membres du groupe sont accompagnés par un quatrième camarade installé derrière le clavier indispensable à de nombreux titres, notamment From The Stars dans une version où les arrangements sont remplacés par quelques effets joliment maîtrisés.
En rodage sur Farewell To The Fairground, Harry McVeigh démontre une surprenante maîtrise vocale dès les premiers couplets de To Lose My Life, le public répondant très favorablement à un début de concert placé sous le signe des singles, avérés ou potentiels. L'ambiance sombre de leurs enregistrements studio se traduit par un dressing code noir, une basse puissante et des éclairages sobres mais marqués, de quoi mettre en valeur comme il se doit Unfinished Business ou l'irrésistible triplette finale constituée de Fifty On Our Foreheads, The Price Of Love et du single Death chaleureusement applaudi.

Point de rappel malheureusement, mais l'impression globale d'avoir assisté à des progrès évidents et un set extrêmement convaincant de la part d'un groupe fin prêt à assumer son nouveau statut durant les prochains mois.
setlist
    HAUNTS
    Non disponible

    WHITE LIES
    Farewell To The Fairground
    To Lose My Life
    From The Stars
    A Place To Hide
    Unfinished Business
    E.S.T.
    Fifty On Our Foreheads
    The Price Of Love
    Death
photos du concert
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