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Peter Doherty
RKC

Paris, Bataclan - 10 mars 2009

Live-report par Laurie

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Folk, délicate, réservée et par dessus tout, ponctuelle, la seconde date de Pete Doherty et Roses, Kings, Castles au Bataclan, à quelques jours de la sortie de l'album Grace/Wastelands de l'anglais, annonce ce qu'on avait déjà pressenti : Pete Doherty ou le songwriting de génie.

Les rumeurs sur la soirée de la veille vont bon train dans les rangs. Pete a assuré, fait tout le nouvel album, est tombé dans la fosse, s'est relevé, a reçu une rose du public, a sauvé ce qui restera à sauver de 2009. Pour le moment, la foule attend patiemment sur la bande son du charmant Adam Ficek, aka Roses Kings Castles. Le batteur des Babyshambles s'offre une petite aventure solo lui aussi, toute en finesse et poésie. Un monde ouaté et cotonneux qui berce les nouveaux arrivants, veston et blouson de cuir vêtus. L'élégance des grands soirs est de mise avec cette première partie...

A 21h, les lumières s'éteignent. Pete est à l'heure et arrive seul, guitare sèche en main pour un magnifique You're My Waterloo. Le fantôme des Libertines n'est pas loin... Après tout, à l'image de Grace/Wastelands, l'aventure solo de Pete n'en est pas tout à fait une. La preuve, Adam Ficeck et Drew McConnell (ce dernier a joué quelques morceaux en première partie, lui aussi), respectivement batteur et bassiste des Babyshambles, prennent place sur scène. Derrière, le producteur de l'album, Stephen Street; apparaît en fond de scène. Street, rappelons le, producteur de quelques uns des plus grands groupes (Smiths, Blur,...) et collaborateur des Babyshambles. Pour finir de planter le décor, Pete Doherty, œil chafouin et mine de pioupiou tiré du lit, accueille le guitariste qui assurera le show : Graham Coxon, lui aussi à bord de l'aventure Grace/Wastelands.

La suite est prévisible. Epaulé d'un trio classique, et de 2 danseuses évoluant autour de lui dans un style des plus burlesques, Pete Doherty égraine les merveilles de son album solo. Une façon d'aligner les arguments contre ses détracteurs, de dire « fuck » aux rumeurs, aux on-dits, et à tous les doutes qui planent autour de l'entité Doherty. Respectant scrupuleusement l'ordre de son album, le single Last Of The English Roses, cède sa place à 1939 Returning, A Little Death Around The Eyes et Salome.
Contrastant avec le calme et la sérénité qui s'émane de la scène, la fosse, quant à elle, est hystérique. Trois soutiens-gorge pleuvront sur scène, une lettre et même un collier qui atterrira sur le manche de guitare de Pete. A nouveau seul en scène, l'homme incantera une nouvelle fois l'esprit des Libertines pour des versions acoustiques de Music When The Lights Go Out et The Good All Days qui donneront ce frisson rappelant, en effet, les bons vieux jours d'une époque révolue. L'heure est à l'apaisement désormais avec entre autre, la fraîcheur de Dot Allison pour son duo avec Pete, l'excellent Sheepskin Tearaway, une merveilleuse ballade folk.
Inlassablement, jusqu'à la fin, Pete Doherty dévoilera les titres de son album, doux, mesurés, d'une sensibilité à fleurs de tripes ; rare et touchante.

Le rappel est inévitable. Plus punk, emmené par un Time For Heroes décapant et électrique, le concert s'achève sur un Fuck Forever fiévreux, qui prend ce soir toute sa dimension.
setlist
    1. You're My Waterloo
    2. Arcady
    3. Last Of The English Roses
    4. 1939 Returning
    5. A Little Death Around The Eyes
    6. Salomé
    7. Through The Looking Glass
    8. Palace Of Bone
    9. Love Reign O'er Me
    10. Music When The Lights Go Out
    11. The Good Old Days
    12. I Am The Rain
    13. Sheepskin Tearaway
    15. Sweet By And By
    16. New Love Grows On Trees
    17. Broken Love Song
    18. Albion
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    19. Back From The Dead
    20. Side Of The Road
    21. Time For Heroes
    22. Fuck Forever
photos du concert
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