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La Roux

Paris, Point Éphémère - 23 avril 2009

Live-report par Kris

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Sorée électrique qui s’annonçait au Point FMR avec une programmation on ne peut plus éclectique avec les danois de Who Made Who, les fulgurants américains Juan MacLean, et l’une des chouchoutes de ce début d’année, l’anglaise La Roux.

On commence avec un trio un peu barré, nourri au son lourd d’un trio guitare-basse-batterie, mais aux influences nettement orientées dance. Le mélange est ainsi parfois hétéroclite, aux limites même souvent du kitsch, mais l’énergie dégagée par Who Made Who compense ces carences par une présence scénique très communicative. L’ambiance se retrouve échauffée par des riffs en bataille, des coups de semonces rythmiques qui balancent, sans retenue. Pour se donner une idée d’où naît Who Made Who, il suffit d’écouter d’où viennent leurs inspirations qui transparaissent lors de leur set : Mr Oizo, Digitalism et… Benny Benassi. Et on pourra dire qu’on en a bouffé à toutes les sauces du Satisfaction, à toutes les vitesses, à toutes les cadences, à tous les arrangements, du speed-metal, à l’électro-tech. Mis à part ça, c’était pas mal.

Mais clairement, si on était au Point FMR ce soir-là, c’était pour les Juan MacLean. Les américains arrivaient à point nommé dans une salle pré-chauffée, et qui n’attendait plus qu’un catalyseur pandémique pour exploser. Et ce sera le cas. Le pied. Ca commence doucement, John MacLean et Nancy Whang sur les devants de la scène. Les affaires sérieuses débutent avec l’entrée en trombe du tube de The Future Will Come, One Day qui lance un public qui n’attendait que ce lancement tumultueux. S’il ne fallait retenir qu’une chose de cette soirée, ce sera ce quart d’heure incroyable sur un Happy House de folie. En guise de final, les Juan MacLean nous délivrent un feu follet interminable, des montagnes russes dansantes, rythmées par un riff de basse absolument incroyable. Ce set nous aura laissé les guiboles en feu que l'on sera allé reposer près des quais où les Who Made Who s’adonnaient à une petite session musicale…

Il était alors temps de revenir dans la salle pour voir enfin ce que donnait l’un des buzzs les notables de ce début d’année, en la personne de La Roux, que l’on présentait comme la relève de Santogold et Ladyhawke. Et bien, encore une fois, merci la post-production pour son single Quicksand, parce que son set se révèlera être une pure catastrophe. Un superbe naufrage comme rarement vu, La Roux, c’est tout simplement mauvais – pour être correct. Dès l’apparition d’Elly Jackson maquillée en Aladin Sane, on a vu le truc. Des beats technoïdes au plus mauvais goût eighties des arrangements, rien ne rattrapera le chant effroyable de la jeune anglaise. Se voulant Sinead O’Connor, elle pousse sa voix avec autant de subtilité que Maurane, et cela sonne aussi mauvais que l’on peut l’imaginer. La cinquième chanson sonnera le glas de cette énième baudruche made in UK, il temps de rentrer chez soi.

Finalement, elle était bien sympa cette soirée Who Made Who – Juan MacLean. C’est qui La Roux ?