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Detachments
The Brute Chorus
The Rumble Strips

Paris, Flèche d'Or - 29 avril 2009

Live-report par Philippe

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Et voilà une dernière (?!?) soirée Rock Is Dead? à la Flèche d'Or !
Pour cette saison en tout cas, à défaut de savoir à quelle sauce, avec ou sans vinaigrette, tout ça sera mangé, dévoré ou régurgité à la rentrée...
Une bien belle affiche, s'il en est, avec des nouveaux, des plus anciens, des entre-deux mais bien des vertébrés, made in the UK.

Tous sont là pour leur première date à Paris ou en France, d'ailleurs !
Exception faite de Detachments dont on apprendra plus tard qu'ils avaient fait une apparition Chez Régine à l'automne dernier...
Les londoniens se jettent donc à l'assaut de la flèche avec leur rock sombre et dansant. Comme un Joy Division swingant ou un Editors chaloupé, le groupe se faufile dans des nappes ombragées parsemées de quelques rayons ici et là. Arrivant à maintenir l'attention de chacun, ils ne sont, malgré tout, pas fort en communication; le chanteur chantant même aussi quelquefois juste à côté du micro...
Il y a bien sûr ce nouveau single, The Flowers That Fell, et sa mélodie entêtante qui vous reste dans le cerveau plusieurs jours après. Et ce Circles, par exemple, qui vous rappelle de part le chant et la basse bien mise en avant...The Bravery. On leur souhaite juste que leur premier album soit à la hauteur du premier de ces derniers. Et si Trevor Jackson rempile à la production comme pour les singles, ça promet !
On regrettera juste l'absence de Messages, leur dernier single en date.
Une prestation juste correcte mais qui laisse présager de forts moments à venir. En tout cas, Take Cover, c'est ce qu'on va faire en attendant leur prochaine venue !

Pour The Brute Chorus, la salle s'est déja bien remplie.
Le groupe fonce avec un morceau mi-électrique, mi-acoustique et dernier single en date: She Was Always Cool. Et c'est parti pour un furieux mélange de blues, pop, rock, rockabilly, garage effervescent et fiévreux.
Un croisement sérieux des défunts Vincent Vincent & The Villains et de Lord Auch avec un chanteur à moustache et à ressorts, arc-bouté sur sa guitare et n'hésitant pas à se frotter aux premiers rangs. Des chansons joliment troussées, diablement enlevées et prêtes à déterrer des corps fraichements ensevellis. Ce sont autant d'hymnes à la rosée du matin, au cimetière près de la petite chapelle, à l'oeil hagard du mort-vivant ou à celui, malicieux, du croque-mort.
Grow Fins, Hercules ou encore Chateau, présent sur la compilation numéro 9 de chez Colette. De quoi rendre groggy un public qui en redemande et voit toutes ses certitudes terrestres retournées en un rien de temps. Fils siprituels de Gallon Drunk, The Brute Chorus nous feront sûrement un jour un retour depuis l'au-delà !

La soirée s'achève avec The Rumble Strips qu'on attendait en France depuis leur tout premier single à vidéo gallopante, Motorcycle, paru en janvier 2006 et couplé à No Soul, avec lequel ils débutent d'ailleurs leur concert !
Attendus comme le messie et à l'aube de leur second album, ils sauront faire des étincelles et autre tourbillons solaires.
Désormais sextuor, ils sont emmenés par le fabuleux Charlie Waller qui avait un moment fait partie des même Vincent Vincent & The Villains avant de voler de ses propres ailes. Une allure simple et tranquille que dénote un gentil oeuil gauche au beurre noir, sûrement le résultat d'une mauvaise rencontre ou d'une armoire mal placée. Les uns ou les autres en auront sûrement pris pour leur grade...
On pourrait presque le prendre pour le frère jumeau de Mark Ronson, producteur du second album et rencontré à l'occasion de leur version de Back To Black parue en bside du fameux single d'Amy Winehouse.
La voix est divine, la guitare hawaienne, le groupe au diapason, la trompette et le saxophone sont en transe, les claviers irradient.
Pas moins de cinq nouveaux morceaux dont le prochain single, London, que l'on connait depuis de très longs mois, ayant figuré sur un 2007 NME Tour Ep et offert récemment sur leur page Myspace.
C'est un des morceaux qui les rapproche le plus de leurs pères spirituels, les géniaux Dexy's Midnight Runners.
Glissés habilement dans le set, ces nouveaux titres font vraiment bonne figure, en prévision d'un album très attendu à paraître en juillet prochain.
Et puis donc des singles comme s'il en pleuvait à commencer par leur plus connu et jouissif, ce Girls And Boys In Love et puis aussi Alarm Clock ou Time. Evidemment, on regrette le délectable Oh Creole ou le savoureux Hate Me (You Do) mais le temps est limité et il n'y aura pas de rappel.
The Rumble Strips ont brillamment réussi leur première date française, finesse et charme, gloire et beauté.

Tout s'est donc passé comme en apesanteur; des clairs-obscurs, des matins blèmes et une lumière belle et aveuglante.
Un trio de choix à faire scintiller les pierres, une soirée Rock Is Dead? à casser du marbre pour n'en laisser que des granulats.
On espère ressuciter tout ça la saison prochaine...
setlist
    DETACHMENTS
    01. Citysons aka Human Shield
    02. Windows Are Closing In
    03. I Don't Want To Play
    04. Flowers That Fell
    05. Circles
    06. Fear Not Fear
    07. Take Cover

    THE BRUTE CHORUS
    01. She Was Alway Cool
    02. Send Me A Message
    03. Grow Fins
    04. Nebuchadnezzar
    05. Birdman
    06. Hercules
    07. All The Pilgrims
    08. Chateau
    09. The Ransome

    THE RUMBLE STRIPS
    01. No Soul
    02. London
    03. Back Bone
    04. Time
    05. Daniel
    06. Dem Girls
    07. Sweet Heart Hooligan
    08. Motorcycle
    09. Girls And Boys In Love
    10. Not The Only Person
    11. Hands
    12. Alarm Clock
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