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The Phantom Band
Bell X1

Paris, Maroquinerie - 14 mai 2009

Live-report par Fab

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France, Etats-Unis, Ecosse et Irlande... le temps d'une soirée Inrocks Indie Club, tous ces pays se voyaient représentés par l'une de leurs formations à la Maroquinerie de Paris en ce jeudi 14 mai. De comparaison entre celles-ci il n'y eut pas réellement tant The Phantom Band firent une démonstration de leur supériorité alors que leurs trois concurrents éprouvèrent quelques difficultés à faire preuve de leurs qualités respectives...

Premiers montés sur scène, Toy Fight présentent une demi-heure durant une sélection de compositions extraites de leur récent album, Peplum, paru chez City Slang. Résolument pop, tantôt foutraque tantôt plus apaisée, la musique des français ne brille certes pas par son originalité mais permet au public de passer un moment agréable au son de mélodies sucrées et légères tout au long desquelles les six musiciens assurent un turn-over somme toute maitrisé. Les diverses percussions, sons de claviers ou même accordéon se succèdent dans une ambiance bon enfant que le groupe cultive avec une joie réellement convaincante alors qu'une choriste féminine apporte ponctuellement une diversité vocale appréciable. Sans être brillante, la prestation de Toy Fight aura su lancer la soirée sur de bons rails.

Connus à leurs débuts sous le nom de The Muslims, les nouvellement nommés The Soft Pack prennent ensuite le relais pour un set mené à un rythme élevé. Deux guitares, une basse et une batterie sont nécessaires et suffisants au groupe pour interpréter des compositions simplistes oscillant entre une pop énervée et des aspirations punk plus ou moins évidentes d'un titre à l'autre. Une certaine retenue et un manque de communication semblent ainsi handicaper les quatre américains basés à Los Angeles, quand bien même quelques éclairs de génie sont perceptibles de temps à autres, notamment sur le récent single Nightlife. Aussi vite oubliée que découverte, la prestation du soir n'aura pas marqué les esprits mais simplement réveillé le public en vue de la vraie attraction du soir, The Phantom Band.

Forts du succès critique de leur récent Checkmate Savage, les six écossais font une entrée remarquée lors de laquelle de nombreuses personnes ne peuvent que s'étonner d'un look atypique : trentenaires pour la plupart, barbus, moustachus ou plus simplement négligés avec leurs chemises de bucherons, les musiciens ne sont pas des gravures de mode mais parviennent rapidement à faire passer leur message grâce à leurs chansons. Épiques ou plus sûrement progressives, leurs mélodies s'enrichissent d'un titre à l'autre de percussions, sonorités électroniques mais aussi et surtout de chœurs assurés avec tonicité par l'ensemble de la troupe.
Après un début de set réussi, notamment avec Burial Sounds, c'est une version plus dépouillée qu'à l'accoutumée d'Island que le groupe se voit contraint d'interpréter suite à la panne temporaire des claviers : après une ouverture en solo au chant de Duncan De Cornell, l'ensemble des instruments se greffent à l'ensemble pour proposer un final plus électrique et jouissif. Une prestation ponctuée après trente-cinq courtes minutes par l'aérien et explosif Left Hand Have avant que de chaleureux applaudissement du public conquis ne se fassent entendre.

La comparaison n'en est que plus cruelle pour Bell X1 par la suite. Après une dizaine d'années d'existence, les irlandais semblent toujours faire preuve d'une certaine suffisance alors que la qualité de leurs compositions ne rattrape pas des arrangements pour le moins ratés et un chant trop monotone. Après quelques titres seulement, la fatigue l'emporte et nous pousse, à l'instar d'une partie du public, à baisser les bras et à quitter les lieux en conservant en tête les qualités démontrées avec brio par The Phantom Band, véritables héros du soir.
setlist
    THE PHANTOM BAND
    Burial Sounds
    Throwing Bones
    Folk Song Oblivion
    Island
    Crocodile
    Left Hand Have

    BELL X1
    Non disponible
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