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Gallows

Paris, Divan Du Monde - 3 juin 2009

Live-report par Ludovic

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Plus d’un an après foulé les planches du Nouveau Casino, et après avoir fait monter le buzz à grands renforts de médias et de festivals d'envergure internationale, Gallows reviennent à Paris afin nous présenter leur nouvel album, Grey Britain.

C’est dans un Divan du Monde assez vide que les anglais de The Ghost Of A Thousand débarquent sur scène avec un look « émo-core » tout de blanc vêtus. Dés les premiers instants le chanteur sort de sa torpeur et se défonce totalement sur les premiers hurlements hardcore. Autant sur disque le son des é compositions était assez rock et lorgnait par instants du côté de The Bronx, autant sur scène la furie est totale et nous renvoie tout de suite vers les américains d'Every Time I Die, ne serait-ce qu'au niveau vocal. Le frontman est ici totalement survolté et porté par une rythmique rentre-dedans et efficace.
Les passages plus émotionnels chantés en voix claire comme sur Black Art Number One sont réduits au strict minimum en live. A chaque nouveau morceau, Tom Lacey fait tout son possible pour remuer la foule éparse, en essayant de motiver les Circle Pits et autres slams. Etant donné la faible assistance, son pari est plus que réussi, puisque près de la moitié de la salle se prête au jeu. Le leader monopolise l’attention et s’offre plusieurs bains de fosse, quitte à y laisser son micro. Totalement survolté, il a contribue énormément en transformer ce groupe aux compositions très classique et répétitive, en un vrai bon groupe de scène « hardcore ».

Afin d’accueillir Gallows, la salle est cette fois correctement remplie et essentiellement composée de jeunes fans. Dés les premiers accords de The Vulture, un des titres phares du nouvel album Grey Britain, l’utilisation de bouchons auditifs se révèle inutile, puisque le son paraît très faiblard. Contrairement à The Ghost Of A Thousand, les passages les plus mélodiques sont ici mis en évidence. Le leader rouquin Franck Carter, fait tout son possible pour attirer l'intérêt. Sentant le public certainement trop calme à son goût, il s’installe au milieu de la fosse pour quelques titres, ce qui provoque immédiatement de nombreux pogos. Malgré tous ses efforts, ainsi que la volonté des nombreux fans, il manque quelque chose pour faire réellement prendre la sauce. Toutes les nuances sonores ressenties sur disque sont ici totalement absentes, ce qui est dommageable pour leur prestation scénique. En effet, celle-ci est aseptisée et nous fait penser à un de ces trop nombreux groupes de punk traditionnels. Les titres défilent les uns après les autres sans aucun temps mort, faisant la part belle au nouvel album.
Le tout est très homogène mais légèrement répétitif, la faute à un son trop propre. Heureusement que les musiciens se donnent corps et âmes pour compenser ces faiblesses et relever le niveau de leur prestation. Le public semble y trouver son compte, car toutes les paroles sont reprises en chœur. Franck Carter ne s’y trompe pas et fait intervenir ses fans au micro à de nombreuses reprises, et notamment sur le très efficace Orchestra Of Wolves.
Sur la fin du set, le groupe lâche enfin sa puissance sonore, et nous retrouvons enfin les ambiances si particulières et énergiques que nous apprécions. Avec le dernier titre, Crucifucks, nous assistons même à un revival Punk 80s à la « Sex Pistols » : Ambiance militaire, paroles scandées et reprises en chœurs, chant au mégaphone... La prestation semble enfin décoller quand le groupe quitte définitivement la scène au bout de cinquante minutes de show, à la grande déception des fans présents.

Globalement, ce concert rentre dans la catégorie de ces nombreux shows très agréables mais qui ne restent malheureusement pas dans les mémoires. En revanche, le Divan du Monde s'est révélé comme étant une salle parfaitement adaptée au hardcore, et nous espérons avoir prochainement d’autres occasions de vérifier ce sentiment.
setlist
    The Vulture
    Come Friendly Bombs
    London Is The Reason
    Leeches
    Gold Dust
    Abandon Ship
    I Dread The Night
    The Riverbank
    The Great Forgiver
    In The Belly Of The Shark
    Misery
    Orchestra Of Wolves
    Crucifucks
photos du concert
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