And Also The Trees

En cette veille de soirée d’Halloween, And Also The Trees étaient présents au Café de la Danse pour un concert intimiste en acoustique.

C’est une salle comble qui accueille les Anglais d’Inkburrow, peu avant 20h30. Pas de première partie ce soir et une mise en scène toute en sobriété : peu de jeux de lumière et les instruments de musique, tout simplement disposés autour d’un tabouret, attendant que leurs propriétaires entrent en scène.
En 1h30 et pas moins de 20 chansons, And Also The Trees feront vibrer la salle, cramponnée aux lèvres du charismatique Simon Huw Jones. Son chant, alternant parfaite retenue, souffle court et textes chuchotés, ajoutera à l’impression que le temps a suspendu son vol le temps d’une soirée. Un moment perdu quelque part entre la littérature gothique du 18ème siècle (Candace, Mary of the Woods) et la cold wave des années 80 (Shantell, Jacob Fleet).

La communication avec le public se fera en douceur, commençant par la politesse d’usage : « Bonsoir », « Merci » et « Thank you very much ». Simon lancera par ailleurs quelques plaisanteries, trouvera que le temps passe décidément très vite, et demandera à ce que les photographes quittent les premiers rangs pour laisser le maximum de visibilité aux spectateurs. Une attention particulièrement appréciée des fans qui en profiteront pour se rapprocher au maximum de la scène et ainsi savourer plus intensément encore le spectacle. La retenue de Simon, au début du concert, laissera peu à peu place à une présence plus forte et envoûtante, celui-ci déclamant ses textes de façon quelque peu théâtrale, notamment sur The Street Organ, les parsemant ça et là de gestes et de regards dignes d’un parfait dandy anglais du 18ème siècle. Un Simon totalement habité par la musique, les textes, et l’atmosphère qui régnant au Café de la Danse.

Les autres membres du groupe, Emer Brizzolara au dulcimer, Justin Jones à la guitare et Ian Jenkins à la contrebasse, resteront dans une parfaite retenue tout au long du concert, s’effaçant face aux instruments, et surtout laissant place à la performance de leur chanteur. Le seul bémol du spectacle de ce vendredi soir concernera la guitare de Justin, parfois trop présente et couvrant la voix de Simon. Cela ne semblera pas gêner le public outre mesure, qui se lèvera et acclamera la prestation des anglais, après le très attendu Virus Meadow.

Simon avait raison, le temps passe vite, très vite, lorsqu’on est en bonne compagnie.