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The Longcut

Paris, Maroquinerie - 17 décembre 2009

Live-report par Fab

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Longtemps espérée depuis la sortie de leur tout premier EP chez Deltasonic en 2004, la venue de The Longcut en France aura nécessité cinq longues années d'attente avant d'être effective. Certes la popularité du trio a quelque peu perdu de sa superbe, mais le talent scénique de Jon Fearon, Stuart Ogilvie et Lee Gale reste encore aujourd'hui une évidence à la vue de ce concert donné dans le cadre de la soirée Inrocks Indie Club.

En guise de première partie, et avant que l'insupportable Dan Black n'achève par la suite la soirée, ce sont The Hickey Underworld que le public local accueille avec un brin de méfiance. Quelques mélodies prenantes et un chant de qualité sont à retenir durant leur set d'une courte demi-heure, mais la prestation en elle-même se révèle rapidement éreintante en raison d'un son au volume démesuré et une saturation des instruments couvrant la performance vocale du leader du quatuor. Si la scène belge montre des signes d'essoufflements depuis quelques années, ce n'est assurément pas de The Hickey Underworld que viendra son salut.

Peu attendus à en voir la réaction très mesurée de la salle dans un premier temps, The Longcut, appliqués et concentrés avant de plus se laisser aller au fil des minutes, trouvent vite leurs marques en dépit d'une formule pouvant déstabiliser parfois. En effet, si Jon Fearon et l'excellent Lee Gale, respectivement à la basse et à la guitare, tiennent impeccablement leurs postes, Stuart Ogilvie, homme à tout faire du groupe, semble sans cesse jongler entre le poste de batteur, son rôle de chanteur via un micro placé au centre de la scène et une poignée de claviers et sampleurs, multipliant ainsi les allers-retours parfois durant un même titre. Certes cette polyvalence se veut dictée par les compositions en elles-mêmes du groupe, mais la présence d'un quatrième musicien aux côtés des mancuniens apporterait probablement une fluidité supplémentaire non négligeable.
Mais si cette configuration étrange est rapidement oubliée et assimilée par l'assistance, c'est en raison de l'aptitude du groupe à transcender ses titres dans des conditions live, faisant honneur à une réputation justifiée. Le récent Open Hearts est ainsi mis en avant, notamment en ouverture du set avec Tell You So et son final post-rock ou Evil Dance et sa ligne de basse imparable. Au fur et à mesure que les titres s'enchaînent, le groupe semble s'appliquer à développer la dimension plus dansante de son répertoire tout en s'autorisant une rapide visite dans des territoires plus pop avec un Open Hearts linéaire mais addictif ou encore Tried And Tested Method. Un parti pris renforcé par l'énergie de plus anciens titres à l'image de Transition et d'un Quiet Life imparable, choisi pour achever le set tout en puissance alors que le public, enfin sous le charme, se laisse aller à quelques pas de danse et de nombreux applaudissements.

Au final, les quelques approximations vocales et multiples déplacements du leader du trio ne sont que secondaires. Entrainants et groovy, avec un son agressif mais subtil, The Longcut ont réellement réussi leur première représentation en France !
setlist
    Tell You So
    Gravity In Crisis
    Evil Dance
    Transition
    You Can Always Have More
    Open Hearts
    Idiot Check
    Repeated
    Tried And Tested Method
    Quiet Life
photos du concert
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