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Piers Faccini

Paris, Cigale - 16 décembre 2009

Live-report par Laurie

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Il fallait au moins la chaleur de Piers Faccini pour réchauffer un public frigorifé sous les premières giboulées de l'hiver. Ce fut chose faite, mercredi dernier, à La Cigale.

Introduit par la voix chaude et émouvante de Kristel Warren et un décor intimiste fait d'ampoules pendues à hauteurs différentes, le concert de Piers Faccini est un coin d'île paradisiaque perdu dans Paris, ce soir. Poussée par quelques flocons, une foule rafraichie remplit rapidement la salle revêtue de ses confortable fauteuils de velours rouges.
Soudain, peu avant 21 heures, le songwriter fait son entrée accompagné de Laetitia Shériff qui officie en tant que bassiste aux cotés de Piers Faccini sur sa tournée. Le titre d'introduction A New Morning convient parfaitement è la situation. Pendant que le froid et les flocons continuent de s'abattre sur Paris, au cœur de la ville, Piers Faccini, lui, dévoile son univers, chaleureux et rassurant. Folk ou soul, les influences de l'homme font raisonner chaque accord comme un coup de soleil attrapé sur l'île de Ben Harper ou Ali Farka Touré, l'une des principales influences du chanteur. La salle retient son souffle et attend le dernier vibrato de corde avant de remercier gaiement Piers Faccini à la fin du morceau, très touché de l'accueil qui lui est fait entre applaudissements et sifflets d'approbation. Two Grains Of Sand, extrait du dernier album, continue l'exploration avec son introduction timide et la voix de Laetitia Sheriff sur le refrain, envoutante.

Piers Faccini enchaîne les titres de son troisième opus avec consécutivement, To See is To Believe, A Home Away From Home et A Storm Is Going To Home. Sommes-nous dans le Mississipi ? Au Mali ? Impossible de donner les coordonnées précises de cette destination paradisiaque qui suspend le temps et les genres. Dans un français parfait (n'oublions pas qu'il vit dans la campagne cévenole) Piers Faccini remercie le public de s'être déplacé, ce qui lui vaut de valeureux applaudissements. Trémolo des cordes accentué par l'usage d'un archet, le son se veut métissé avec une pointe d'influences orientales faisant monter la température de dix degrés encore, principalement lorsque le public conquis tape sans relâche dans ses mains. Piers Faccini se remémore à voix haute la naissance de ses chansons, griffonnées sur un calepin dans sa chambre ; aujourd'hui jouées et reprises par toute une salle. Reconnaissant et communicatif, l'artiste achève son concert par son single Your Name No More.
Il quitte la scène et revient sous le trépignement du public avec le magnifique Time Of Nought qui vogue sur des eaux peuplées de sirènes telles que Susheela Raman, cela ne faisant aucun doute. L'artiste continue ensuite par une reprise de son bluesman préféré, Skip James avec Cypress Grove. Enfin, rejoint par Krystel Warren à qui il déclare toute son admiration et son respect, il interprète Corrina Corrina en duo, laissant ainsi un public qui en redemande.

Ainsi est fait le monde de Piers Faccini, une petite parcelle sonore, rare et fragile.
setlist
    A New Morning
    Fire In My Head
    Two Grains Of Sand
    To See Is To Believe
    A Home Away from Home
    A Storm Is Going To Home
    Midnight Rolling
    State Trooper
    All The Love In All The World
    Come My Demons
    Talk To Her
    Uncover My Eyes
    Your Name No More
    ----
    Time Of Nought
    Cypress Grove (Skip James cover)
    Corrina Corrina
photos du concert
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