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Amy Macdonald
Jersey Budd

Paris, Cigale - 3 février 2010

Live-report par Roseline

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Alors que son second album, A Curious Thing, sort le 8 mars prochain, Amy Macdonald investissait la scène de la Cigale cette semaine, célébrant ainsi ses retrouvailles avec le public français deux ans après son premier effort studio.

C’est Jersey Budd qui ouvre le bal peu avant 19h30, livrant un set tout en inspiration folk devant un public peu réactif. En effet, ce soir, ça discute pendant la preque intégralité le set du songwriter anglais. Jersey, accompagné de sa seule guitare, navigue entre Bob Dylan et Bruce Springsteen grâce à des titres tels que Shotgun Times ou encore Visions Of You. Il remercie régulièrement le public de sa présence, même si celui là ne semble pas particulièrement emballé par sa prestation.
Cet accueil assez froid n’empêche pas le chanteur de donner le meilleur de lui-même, entonnant de sa voix rauque les titres issus de son premier album, Wonderlands. John Martyn, son idole, est également à l’honneur ce soir, à travers le titre She Came Back. Jersey quitte finalement la scène après une demi-heure de concert, espérant de revenir prochainement à Paris.

Il est 20h30 pile lorsque Amy Macdonald et ses musiciens investissent la scène de la Cigale, sous les hurlements des fans impatients de retrouver la jolie écossaise en live. La jeune femme semble un brin tendue, et son jeu s’en ressent pendant quelques instants. Au fur et à mesure du concert, elle finit heureusement par se détendre et réussit même à lancer quelques sourires ça et là. Aux premiers sons de ses nouveaux titres (An Ordinary Life, This Pretty Face, I Got No Roots) on ne peut que constater un fort rapprochement vers The Killers, notamment avec l’utilisation de claviers et de sons proche de l’électronique. Il sera temps, le 8 mars prochain, de voir si cette influence se ressent autant sur l’album qu’en live.
Malgré une difficulté de compréhension, accent écossais oblige, Amy ne se prive pas de bavardages, expliquant qu’elle se sent presque plus chez elle à l’étranger qu’en Ecosse. La jeune femme est en effet bien plus connue en Allemagne ou en France que dans son propre pays. Elle plaisante sur le fait d’avoir l’habitude de ne pas être comprise par ses fans étrangers. Qu’elle se rassure, incompréhension ou pas, les fans répondent présents et l’applaudissent comme il se doit entre chaque titre. Nul besoin de crier « Come on Paris » bien longtemps pour être accompagnée, aussi bien en voix qu’en tapements de mains.

Le concert est bien plus puissant, on pourrait même dire plus rock, que ne l’est This Is The Life, premier album sorti en 2007. Les guitares sont présentes et la voix grave, avec ce qu’il faut d’accent écossais pour qu’on sente la patte d’Amy, est juste et bien placée. Alors qu’on aurait pu s’attendre à un concert calme, voire même mou, oscillant entre pop et folk, on est agréablement surpris par l’énergie et le punch se dégageant de la scène. Il est malgré tout dommage de constater que ce sont les anciennes chansons qui récoltent le plus de succès, comme le très attendu This Is The Life ou encore Mr Rock & Roll. Pour un peu, on sentirait une petite frustration émaner du public, face à une majorité de nouveaux titres. Amy s’en excuse, expliquant qu’elle-même, plus jeune, préférait lorsque son artiste préféré chantait des tubes dont elle connaissait les paroles. Elle espère malgré tout que cela n'empêche pas le public d’apprécier le concert en découvrant de nouveaux titres.
La jeune femme et ses musiciens tournant ensemble depuis près de trois ans, il était logique qu’une chanson sur leur amitié voit le jour et c’est Spark qui aura ce privilège. Amy demande ainsi à la salle d’être attentive aux paroles, dans lesquelles elle espère que l’on puisse retrouver l’intensité de la relation qui l’unit à ses musiciens. C’est Let's Start A Band qui clôture la première partie du concert, le public reprenant en cœur les paroles sous les encouragements d’Amy. Après quelques minutes d’attente, un rappel se met en place, nous permettant de découvrir Amy en toute intimité, avec sa seule guitare sèche, pour une reprise de Bruce Springsteen, Dancing In The Dark. Encore deux titres issus du nouvel album, dont le premier single dont on ne saura pas s’il est oui ou non inspiré de sa vie personnelle, Don’t Tell Me That It’s Over, et le concert se termine.

Il est 21h30 lorsqu’Amy et ses musiciens sortent de scène, après une heure de concert en tout juste quinze titres. Un peu court diront les râleurs. Effectivement, répondrons-nous. Mais heureusement, la qualité était là, faisant passer la pilule, un brin amère, plus facilement.
setlist
    JERSEY BUDD
    Non disponible

    AMY MACDONALD
    An Ordinary Life
    Love Love
    This Is The Life
    This Pretty Face
    Give It All Up
    Mr Rock & Roll
    Next Big Thing
    Spark
    Troubled Soul
    I Got No Roots
    Run
    Let's Start A Band
    -------
    Dancing In The Dark (Bruce Springsteen cover)
    What Happiness Means
    Don't Tell Me That It's Over
photos du concert
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