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Thee Vicars

Paris, Boule Noire - 6 mars 2010

Live-report par Alex Twist

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En ce froid samedi soir de mars 2010, nous avions le choix entre regarder les Victoires de la Musique à la télévision ou prendre un métro pour voir les Thee Vicars en action. Nous nous sommes finalement décidés à braver le temps peu clément pour aller nous dégourdir les jambes au concert de ces quatre types d'à peine vingt piges originaires de Bury St Edmunds. N'y a-t-il jamais eu un groupe de rock dans ces contrées ?

Les Thee Vicars arrivent à la Boule Noire précédés d'une excellente réputation en live notamment depuis leur dernière tournée française en novembre. Parmi leurs faits d'armes, on notera quelques premières parties pour des groupes comme les Horrors ou les Black Lips. Leurs deux albums nous ont confirmé une formation de garage rock / british r'n'b (option Pretty Things) efficace et terriblement énergique à défaut d'originalité.
Le concert démarre à 21h45 par une prestation d'une petite vingtaine de minutes des Wailin' Yeahs, un faux-vrai groupe puisque composé aux deux tiers de membres des Thee Vicars et de leur manager à la batterie ! Ils officient dans un genre proche de l'affiche en plus calme, voire mou pourrions-nous être tentés de dire, et constituent une introduction qui a le mérite de faire monter doucement la pression.

Vers 22h30 le groupe monte sur scène et lance les hostilités. Les deux ou trois premiers morceaux permettent aux Vicars de trouver leurs marques : ils sont encore un peu brouillons et accordent leurs guitares. Cependant une fois le groupe rodé par ce tour de chauffe, c'est une débauche continue de rock'n roll viscéral qui attend le public de la Boule Noire.
Le set alterne à un rythme soutenu entre originaux (leurs singles Feel So Good ou You Lie) et quelques reprises bien senties des Sonics (le classique Strychnine) notamment. L'intensité de la prestation fait très vite monter l'ambiance dans le public qui se fend de pogos bon enfant et de quelques slams plus ou moins réussis. Elle atteint ainsi son paroxysme sur la reprise explosive et frénétique du classique des compilations Back From The Grave, Wildman des Tamrons. Le groupe sort sous les applaudissements et se fend d'un rappel bienvenu de trois morceaux dont une reprise de You Really Got Me des Kinks plutôt bien fichue. A 23h30, les lumières se rallument, autour de nous les visages sont satisfaits et exténués, les Vicars se sont donnés à fond et le public a suivi.

Si la musique de ce groupe de Bury St Edmunds ne brille pas par son originalité, les prestations du combo sont jubilatoires et excitantes. Nous en avons eu de nouveau la preuve à la Boule Noire, au moment même ou Izia recevait la victoire de la musique « rock » en France. En ce samedi soir de mars 2010, Pigalle avait des allures d'Oxford Street en 1966, et nous n'allons pas nous en plaindre quand c'est aussi bon.
setlist
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