logo SOV

Trash Kit
John & Jehn

Paris, Maroquinerie - 29 mars 2010

Live-report par Boule

Bookmark and Share
Septième soirée parisienne pour le cru 2010 du festival Les Femmes s’en Mêlent 2010 avec en tête d’affiche des londoniens d’adoption, John & Jehn, venus notamment nous présenter leur nouvel album sorti ce jour même, Time For The Devil.

Mais c'est avec la californienne Jesca Hoop et sa folk toute en douceur que tout commence ce soir. L'occasion d'apprécier, entre autres, la chanson qui aura donné sont titre à son premier album : Hunting My Dress. Idéal pour siroter sa petite bière en profitant de ces mélodies envoutantes.
Changement radical de style avec Trash Kit. Affublées de peintures de guerre sur le visage (ou maquillage de lion ?), les trois anglaises, dont une certaine Ros Murray (Electrelane) à la basse, nous assènent des compositions punk parsemées de rythmiques tribales remémorant nécessairement les américains de Vampire Weekend. Ça joue vite, et même trop vite avec une moyenne de 45 secondes par titre, ces « intermèdes » laissant un gout d’inachevé, voir de bâclé ! De quoi rester, à la fin du set, perplexe sur l’intérêt de la chose...

C’est à 21h50 que John & Jehn, désormais accompagnés par Maud-Elisa Mandeau (Le Prince Miiaou) à la guitare et un batteur, arrivent sur scène. Très rapidement on retrouve l’univers du groupe vu pour la première fois en 2008 au Palais de Tokyo. Les nouveaux titres, avec des lignes de basse lourdes, la voix de John en contraste avec celle de Jeun, et les riffs de guitare de Maud-Elisa nous plongent dans une ambiance assez sombre se rapprochant de celle de The XX (Shades, Vampire, And We Run). Le public est captif et apprécie la découverte de l’album.
Ghost, plus « pop », remporte les suffrages au vu de la participation de la salle, tout comme le single Time For The Devil. Jehn se déchaine sur son orgue et n’oublie pas de venir se rapprocher du public des qu’elle en a l’occasion alors que John se déhanche devant les stroboscopes. La prestation est impeccable, efficace et la salle s'accorde pour apprécier ont la « classe » dégagée par les musiciens.
Le refrain de Love Is Not Enough reste dans les têtes jusqu’au premier break, mais au retour, ils ne sont que deux. Jehn saisit son harmonica, John programme le MPC, et on retrouve la sensualité du morceau qui les aura fait connaître : 20L07 raisonne comme la chanson attendue par tous après toutes ces nouveautés. Le reste du groupe revient sur scène pour finir un set convainquant. Maud-elisa apprend rapidement un des nouveaux morceaux au clavier tandis que Jehn s’empare de la basse pour Oh My Love.

Au final, rien à redire, si ce n'est « Achetez leur nouvel album ! ».