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Carly Sings
Goldheart Assembly

Paris, Maroquinerie - 10 avril 2010

Live-report par Roseline

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Rien de tel qu’un concert de pop folk pour terminer une journée ensoleillée dans la bonne humeur. Et si c’est en compagnie des six garçons de Goldheart Assembly, c’est d’autant plus agréable. A l’occasion de la sortie de Wolves & Thieves, le groupe londonien était présent à la Maroquinerie, pour un concert festif en toute intimité.

C’est avec une bonne demi-heure de retard que la jeune irlandaise Carly Sings débute son set, devant une salle à moitié vide et excessivement calme. Difficile pour la chanteuse de ne pas être intimidée compte tenu du peu de spectateurs présents ce soir. Les premiers rangs sont en effet vides, le public ayant préféré se réfugier sur l’estrade, un verre à la main. La présence d’Helen sur Apple Tree et No Good Girl relève l’ambiance, apportant humour et légèreté à un concert un peu trop calme.
Gênée par une voix enrouée, Carly Sings a du mal à tenir le rythme, notamment sur Please Don’t dont on se demande parfois si le jeu de guitare et les paroles sont réellement maîtrisés. L’ensemble n’est pas désagréable à proprement parler mais le problème se situe plus dans un manque d’assurance, une voix peu mise en valeur et une ambiance légèrement morne. Sans oublier un souci de lumières sur la fin du concert. Le show se termine sur le prometteur Like A Centaur, titre qui remonte le niveau général du live, preuve en est que la chanteuse irlandaise a du potentiel. Il est dommage que ça ne se soit pas plus ressenti ce soir.

C’est à 21h30, dans une salle à peine plus remplie qu’une heure auparavant, que les garçons de Goldheart Assembly font leur apparition. Quelques bidouillages avec les instruments et le show commence, avec une reprise de Tom Waits, Clap Hands, alors que quelques fans affluent vers les premiers rangs. En quelques secondes, la moitié de la fosse danse au son de la batterie. Cela plait grandement à James Dale, chanteur-bassiste du groupe, qui n’a pas besoin de nous parler en français pour se faire comprendre. N’oublions pas qu’en effet, la musique est un langage universel. Et il semble que l’humour également, pour notre plus grand plaisir. James n’a en effet pas la langue dans sa poche et nous inonde de plaisanteries en tous genres, avant de reprendre son sérieux l’espace d’un instant sur King Of Rome, les fans chantant, ou hurlant c’est selon, en cœur.
Les titres se suivent mais ne se ressemblent pas : folk à la Fleet Foxes, pop à la Beatles ou encore ballade à la Bee Gees, notamment Anvil qui fait nonchalamment onduler le public. C’est ensuite au tour de Down The Gaps de faire rire la foule, suite à un jeu de mots autour de Londres entre James et John Herbert, second chanteur mais également guitariste. Entre « mind the gap », « cup of tea » et « big ben », le groupe fait le tour des banalités anglaises, nous invitant par ailleurs à venir leur rendre visite au pays des « rosbeefs ». The Last Decade entre enfin en scène, accompagné d’un instrument étrange, mi guitare mi accordéon. Resté dans le top 3 pendant plus de vingt semaines en France (si c’est James qui le dit, on peut lui faire confiance, non ?), ce titre folk délicat agrémenté d’un parfait ensemble des six londoniens sur les cœurs reçoit un chaleureux accueil.
Une douce ballade fait de nouveau son apparition sous le titre de So Long St. Christopher, avec la tâche de calmer le jeu. Cela permet aux spectateurs de reprendre leur souffle avant de se déchaîner quelques minutes plus tard, notamment sur la dernière chanson de la soirée, une reprise pop folk des Beatles intitulée One After 909. Applaudissements en pagaille et hurlements accueillent cette fin de concert, motivant le groupe à retourner sur scène pour un tout dernier titre, alors que ça ne s’arrête pas de danser dans la fosse. Mais il est déjà 22h30 et le show se termine, dans une ambiance détendue, les spectateurs enchantés par un spectacle aussi joyeux.

Le concert a été à l’image du groupe : tour à tour sérieux, humoristique, délicat et festif. En un instant le set pouvait basculer d’un côté ou de l’autre, nous faisant danser et rire tout à la fois. Avec Goldheart Assembly, rien n’est convenu ou acquit, ce qui rend le moment passé avec eux délicieux, comme une soirée passée entre amis.
setlist
    CARLY SINGS
    God And The Girl
    George Emerson
    Apple Tree
    Please Don't
    The Dancer
    No Good Girl
    The Last Time
    Like A Centaur

    GOLDHEART ASSEMBLY
    Clap Hands (Tom Waits Cover)
    New song
    King Of Rome
    Anvil
    Down The Gaps
    Jesus Wheel
    So Long St Christopher
    Reminder
    The Last Decade
    Hope Hung High
    Oh Really
    Engraver's Daughter
    One After 909 (Beatles Cover)
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    New song
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