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Everything Everything
Tubelord
Ellie Goulding

Paris, Maroquinerie - 22 avril 2010

Live-report par Fab

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Quelques semaines après avoir atteint la tête des charts outre-Manche avec son album Lights, c'est dans le cadre de la soirée Inrocks Indie Club que la jeune Ellie Goulding donnait ce jeudi soir son premier concert en France. Si l'avenir s'annonce doré pour elle, ce sont pourtant Tubelord et Everything Everything qui auront retenu notre attention ce soir.

Une petite trentaine de personnes seulement font ainsi face à Tubelord lors de leur montée sur scène à 20h précises. Les trois anglais, renforcés pour l'occasion par un clavieriste dont l'utilité se révèlera pour ainsi dire nulle durant le concert, lancent leur set tambour battant en dépit du calme régnant dans la salle. S'ils ne brillent pas par leur originalité, pastichant ponctuellement Biffy Clyro de par leurs brusques changements de rythmes, breaks math-rock et riffs de guitare, les londoniens et leur sympathique leader Joseph Prendergast nous offrent une courte demi-heure de musique mêlant power pop et punk à l'américaine, dévoilant notamment l'inédit Vessels avant de finir en beauté avec l'excellent single I Am Azerrad. Une ouverture de soirée sans prétention mais débordante d'énergie.

L'accueil réservé un quart d'heure plus tard à Everything Everything s'avère plus chaleureux alors qu'un tiers de la salle répond désormais présent. Trois mois à peine après un passage dans la salle de la Flèche d'Or, les quatre musiciens font rapidement preuve de réels progrès dans l'interprétation couplés à des harmonies vocales menées par l'impeccable Jonathan et une meilleure utilisation des multiples claviers. Passé le très radioheadien Tin (The Manhole) en ouverture, le concert du soir offre l'occasion de découvrir deux inédits peu convaincants, Leave The Engine Room et Schoolin', mais la seconde moitié du set s'avère rapidement plus engageante et moins tortueuse. Désormais parfaitement maîtrisés Photoshop Handsome et My Keys, Your Boyfriend constituent ainsi une rampe de lancement parfaite pour l'excellent Weights, morceau direct et efficace sur lequel les guitares prennent enfin le dessus sur les sons synthétiques, faisant de ce titre un candidat sérieux au titre de futur single du quatuor. Sans avoir définitivement trouvé leur voie, Everything Everything devraient assurément nous surprendre cet été lors de la sortie de leur premier album.

Changement de public et d'ambiance lorsque vient le tour d'Ellie Goulding après une longue installation du matériel. Les premiers rangs des deux précédents concerts semblent avoir déserté les lieux pour laisser la place à ceux ayant passé le début de la soirée au bar de la salle. Il ne faut ainsi pas plus de quelques titres à la jeune anglaise pour s'attirer la sympathie de ceux-ci avec une pop surproduite et calibrée pour séduire le plus grand nombre dès la première écoute. Indéniablement douée vocalement, Ellie Goulding irrite malheureusement avec des compositions sans subtilités, un son trop chargé, et une attitude distante et froide.

Le succès commercial auprès du grand public et des radios FM lui tend les bras, mais ce soir la jeune anglaise n'était peut-être simplement pas à sa place au contraire de Tubelord et surtout Everything Everything !
setlist
    TUBELORD
    He Awoke On A Bench In Abergavenny
    Night Of Pencils
    Propeller
    Stacey's Left Arm
    Somewhere Out There A Dog Is On Fire
    Vessels
    I Am Azerrad

    EVERYTHING EVERYTHING
    Tin (The Manhole)
    Suffragette Suffragette
    Qwerty Finger
    Leave The Engine Room
    Schoolin'
    My Keys, Your Boyfriend
    NASA Is On Your Side
    Photoshop Handsome
    Weights

    ELLIE GOULDING
    Lights
    Everytime You Go
    This Love (Will Be Your Downfall)
    Guns & Horses
    The Writer
    Salt Skin
    Under The Sheets
    Wish I Stayed
    Roscoe (Midlake cover)
    Starry Eyes
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