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Field Music

Paris, Point Éphémère - 20 avril 2010

Live-report par Roseline

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C’est après une douce journée ensoleillée que les britanniques de Field Music se produisaient au Point Ephémère, dans une salle malheureusement peu remplie, après une absence de quatre ans de la scène française.

Il faut attendre 20h45 pour voir arriver Mary Pearson et Robert Barber, duo électro rock du nom de High Places. S’en suit une heure de voyage musical, entre guitares saturées, chant aérien, sons électros tantôt clairs, puissants ou légers. Des titres planants comme One Giving Up ou Shared Islands sont associés à des chansons plus brutes, nous faisant partager une musique expérimentale.
La voix de Mary, dans la veine d’Anneke Van Giersbergen de The Gathering, apporte légèreté à une musique psychédélique parfois difficile à appréhender. Le style musical de High Places a beau se situer très loin de celui de Field Music, les spectateurs réagissent positivement. Le groupe est applaudi comme il se doit, que ce soit entre les morceaux ou à la fin du concert. Certains se précipitent même vers le stand du groupe, à peine le set terminé, prêt à se procurer les albums du duo Californien.

Les roadies ont la dure tâche d’installer le matériel de Field Music en une dizaine de minutes, afin de permettre au groupe de livrer un concert d’une petite heure dans les meilleures conditions. La salle a en effet pris du retard, et il serait dommage que le public en fasse les frais. A 21h, les quatre membres du groupe anglais montent enfin sur scène, avec Peter Brewis au piano et au chant pour les premiers titres.
En quelques secondes on se croirait de retour dans les années 70, entre Paul McCartney & The Wings (A House Is Not A Home) ou Electric Light Orchestra sur A Gap Has Appeared notamment. Voix montant dans les aigus, riffs de guitares associés au piano et basse bien présente se mêlent pour une pop énergique.
Il faut peu de temps pour que les fans ne dansent dans la fosse, pour le plus grand plaisir des musiciens, tout sourire pendant le concert. C’est sur l’introduction d’une reprise de School Of Language, Rockist, que David Brewis prend le micro, et une guitare, laissant ainsi son frère adopter le rôle de batteur. C’est avec cette formule que le groupe continue le set, nous livrant un astucieux mélange entre titres des premiers albums (Give It, Lose It, Take It et If Only The Moon Were Up), et chansons plus récentes (Measure, Effortlessly).
La complicité qui unit les membres de Field Music est éclatante, en témoignent clins d’œil, plaisanteries et éclats de rires échangés entre les quatre garçons. Après nous avoir interprété Tell Me Keep Me, le groupe quitte la scène à 23h précises, après moult remerciements envers un public enthousiasmé par la prestation de ce soir. Durant les prochaines minutes, les applaudissements continuent, tout comme les cris des fans des premiers rangs. Cela porte ses fruits, David revenant nous informer qu’ils n’ont pas le droit de jouer après 23h. Le groupe ne peut donc pas faire de rappel, à moins que les spectateurs ne décident de faire une mini révolution, ce qu’ils feront avec plaisir à grand renfort de hurlements.
C’est donc Tones Of Town qui clôture définitivement le concert, alors que les fans du premier rang continuent de sauter en rythme, sous les rires de Peter.

C’était une jolie petite soirée qui nous a été servie au Point Ephémère, dans la plus pure tradition pop axée fin sixties. En espérant que la prochaine fois que les anglais de Field Music se produiront sur scène à Paris, nous n’aurons pas à attendre quatre ans.
setlist
    Give It, Lose It, Take It
    A House Is Not A Home
    Rest Is Noise
    Rockist (School Of Language Cover)
    Shorter Shorter
    Each Time Is A New Time
    Let’s Write A Book
    ?
    A Gap Has Appeared
    If Only The Moon Were Up
    Measure
    Them That Do Nothing
    Effortlessly
    Something Familiar
    Share The Words
    Tell Me Keep Me
    ------
    Tones Of Town
photos du concert
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