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Corinne Bailey Rae

Paris, Cigale - 3 juillet 2010

Live-report par Roseline

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Six mois après son dernier concert dans la capitale, la douce Corinne Bailey Rae nous offrait l'honneur de sa visite, cette fois à la Cigale. L'occasion de revenir sur son deuxième album sorti en ce début d'année, The Sea.

C'est dans un espace plus proche d'une salle de théâtre que de concert que nous prenons place, assis en fosse. Les lumières s'éteignent rapidement pour nous permettre d'accueillir Mike Ibrahim, chanteur à texte français rendu célèbre grâce au titre La France Qui Se Lève Tôt. Il est 20h et des cris se font entendre, alors que le jeune homme, accompagné de sa seule guitare, nous entonne les premières notes de La Route Du Nord. Entre jeux de mots, poésie et délicatesse des accords, le chanteur récolte un grand succès auprès d'un public charmé alors que les clappements de mains l'accompagnent sur l'ensemble des titres.
Une fausse note, due à l'émotion, sur Emmène Moi Avec Toi, ne l'empêchera pas de continuer son set, pour le plus grand plaisir des spectateurs, conquis. Une petite demi-heure plus tard, Mike Ibrahim quitte la scène sous des applaudissements chaleureux. Première partie de soirée en délicatesse, donc, parfaite avant l'arrivée de Corinne Bailey Rae, très attendue par le public.

Il est maintenant 21h, et les spectateurs sifflent et applaudissent, encourageant Corinne et ses musiciens à entrer en scène. La jeune femme se présente en dernier, ravie de retrouver le public parisien quitté depuis bien trop longtemps selon elle. Le concert du mois de janvier n'était en effet destiné qu'à une poignée d'invités, faisant remonter à trois ans environ la présence de la chanteuse sur le sol français. Corinne nous propose, ce soir, un mélange entre ses deux albums, espérant ainsi satisfaire le public présent dans la salle de La Cigale.
La jeune femme commence son set avec un hommage à notre capitale, Paris Night. Un morceau plus rock que ce que l'anglaise a l'habitude de produire, faisant démarrer le concert sur les chapeaux de roues. L'accueil est extrêmement chaleureux, dès les premiers titres, ce qui semble ravir Corinne. Un sourire éclatant aux lèvres, la jeune femme scrute les gradins, remerciant le public de son enthousiasme. Les titres se suivent, entre blues, soul et inspiration motown, le tout sublimé par les excellents musiciens qui accompagnent la chanteuse.
Sur Love's On Its Way, des sons cristallins accompagnent le jeu de guitare, nous faisant entrer dans une ambiance délicate. Corinne ne fait pas qu'interpréter sa chanson, elle la vit. Les yeux clos, alors que des jeux de lumières font leur apparition, l'anglaise ondule au rythme de la musique, emportant avec elle le public.

C'est sans sa guitare qu'elle nous livre les prochains titres, dont Feels Like The First Time, un tambourin à la main. Sans son instrument, la jeune femme, libre de ses mouvements, investit la scène, étant ainsi au plus proche des musiciens et de ses fans. Sur la fin du titre, le batteur a la part belle et se lance dans une improvisation énergique, chaleureusement applaudie. S'en suit un classique de la Motown, le très sensuel I Only Have Eyes For You, interprété originellement par The Flamingos. Ce titre figurant parmi les préférés de la chanteuse, elle a choisi de le jouer en live, l'ayant auparavant retravaillé pour lui donner une sonorité presque reggae.
Changement d'ambiance pour le prochain morceau, sur lequel la jeune femme invite le public à chanter. Il s'agit de son premier succès, Put Your Records On, dont le refrain est repris en cœur par des fans de la première heure, ravis.
L'ambiance soul un rien mélancolique reprend avec Seasons Change, nous donnant l'occasion de retrouver Corinne avec sa guitare. L'impression d'assister au concert d'un groupe prédomine sur celle de suivre une chanteuse entourée de ses musiciens, tant la complicité entre tous est évidente. Chacun apporte sa touche personnelle à la musique, nous faisant voyager dans divers univers qui s'assemblent toujours avec harmonie.
Après un succès supplémentaire sous les traits de Just Like A Star, tout en douceur et mélancolie, faisant hurler le public, l'anglaise répète une fois de plus son bonheur d'être présente ce soir. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que ça se voit. En effet, Corinne rayonne et semble plus d'une fois émue de l'accueil de ses fans.
A 22h30, après I'd Do It All Again, vient l'éternel rappel. Alors que certains, peut-être peu au courant des coutumes des concerts, quittent la salle, la chanteuse revient sur scène pour deux derniers titres. C'est tout d'abord The Sea, titre éponyme, qui nous est proposé, avec ses délicats sons pareils à ceux d'une harpe, puis une autre reprise, dont Corinne est une fan inconditionnelle. C'est Doris Day qui est à l'honneur, avec le très célèbre Que Sera Sera, alors que le public se lève pour applaudir la jolie artiste et ses musiciens de talent.

C'est un beau moment que nous avons vécu, doux et enivrant, pareil à la chanteuse mise à l'honneur à la Cigale en ce samedi soir. Merci Corinne.
setlist
    Paris Nights
    Breathless
    Till It Happens To You
    Love's On Its Way
    Closer
    Feels Like The First Time
    I Only Have Eyes For You (The Flamingos Cover)
    Put Your Records On
    Paper Dolls
    Seasons Change
    New Song
    Just Like A Star
    Are You Here
    I Would Like To Call It Beauty
    I'd Do It All Again
    ---
    The Sea
    Que Sera Sera (Doris Day Cover)
photos du concert
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