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The Blackout

Paris, Olympia - 8 septembre 2010

Live-report par Roseline

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C'est la rentrée, et avec elle arrive son lot de concerts. Ce mardi 8 septembre, les américains de Limp Bizkit faisaient leur show à l'Olympia, accompagnés de The Blackout. L'association de ces groupes est difficile au premier abord, les fans de Limp Bizkit ne cachant en effet pas leur désamour du style « emo » qui caractérise The Blackout. Cependant, ce soir, les anglais ne se sont pas laissés marcher sur les pieds et se sont donnés à fond.

Il est 20 heures lorsque The Blackout entrent sur scène, copieusement sifflés par une grande partie du public. Le groupe, a priori au courant que sa venue n'est pas des plus appréciée, n'en prend pas ombrage et se déchaîne pendant la demi-heure qui suit. Ça commence fort avec Shut The Fuck Uppercut, à grand renfort de cris, sans oublier les sauts, de la part de Gavin Butler et d'un ami venu remplacer Sean Smith au chant.
Un single pour la route, sous les traits de Children Of The Night, fait se remuer les quelques fans éparpillés dans la salle. Énergique, le groupe ne se laisse pas démonter par une absence d'enthousiasme du public et se donne sans compter, remerciant régulièrement Limp Bizkit de les avoir invités à faire leur première partie.
Le set est court, mais intense et, petit à petit, certains spectateurs se lâchent, levant notamment les bras lorsque Gavin le demande. Mais, il faut bien le reconnaître, le seul moment obtenant l'adhésion de tous est la reprise des Beastie Boys, (You Gotta) Fight For Your Right (To Party). Le public chante en cœur avec le groupe et quelques pogos voient, enfin, le jour dans les premiers rangs. Le groupe demande une dernière fois aux spectateurs de hurler, si possible en étant grossier, afin de les accompagner sur le dernier titre, I'm A Riot You're A Riot. Malheureusement, même si le show ne s'est pas aussi mal déroulé que prévu, on ne peut pas dire que la chanson qui clôt le concert soit à l'image de l'ambiance générale. Au final, le public aura été assez calme, pour ne pas dire amorphe, souhaitant uniquement que Limp Bizkit monte rapidement sur scène.

Ce soir, l'Olympia est réglé comme du papier à musique (normal pour un concert), le show de Limp Bizkit débutant à 21h tapantes. C'est Pure Imagination, avec son introduction à la Willy Wonka, qui accompagne le groupe pour son entrée sur scène, alors que les fans, fous de joie de retrouver les américains après un an d'absence, s'agitent déjà en fosse. Why Try, nouveau titre, est rapidement enchaîné, avec un Wes Borland peinturluré à la guitare, rendant hystériques les premiers rangs. Les américains sont en forme et nous le montrent, jouant durant plus de quatre-vingt dix minutes et remerciant régulièrement le public de son enthousiasme. Il paraît d'ailleurs que les fans français ont fait tomber de leur podium les allemands, gagnant la place du meilleur public au monde. C'est certainement pour cela que les Américains nous livrent de vraies pépites, entre anciens titres (My Generation, Nookie, Eat You Alive) et nouveautés comme Walking Away, laquelle récolte un grand succès auprès du public.
Le générique, surprenant, de Ghost Busters retentit des machines d'un DJ Lethal tout sourire, nous invitant, les bras en l'air, à chanter avec lui. Les paroles sont connues de tous et reprises en cœur. Fred Durst intervient soudain, souhaitant que le refrain soit modifiée en « Who you gonna call ? Limp Bizkit ! ». Pour remercier la salle, le vocaliste nous invite à prendre un verre à sa santé, et à sa charge, au bar de l'Olympia, avant de reprendre le concert et de nous livrer une reprise étonnante, Yellow de Coldplay, dans une version plus énergique que l'originale. Le groupe enchaîne ses deux tubes les plus populaires, My Way et Rollin' (Air Raid Vehicle), épuisant des fans embarqués dans d'énormes pogos. Fred Durst n'est pas en reste, se mêlant aux premiers rangs le temps de quelques chansons et déclenchant ainsi l'hystérie collective. Tout le monde se presse contre les barrières, cherchant à attraper un bras ou une jambe du chanteur, hurlant les paroles des titres à pleins poumons.
Alors que les premières notes de Break Stuff retentissent, la guitare de Wes Borland rend l'âme, le forçant à changer très rapidement d'instrument. Fred Durst ne souhaite pas continuer sur une chanson « ratée », et, tout en s'excusant, demande à ses comparses de recommencer le morceau. On salue l'effort pour les fans, qui ne verront, sous aucun prétexte, leur concert gâché par de quelconques problèmes techniques.
Après plus d'une heure de concert, le groupe revient pour un rappel (qui, d'ailleurs, se fait quelque peu attendre), avec une belle surprise. Les fans en veulent en effet toujours plus, mais le groupe n'a pas prévu plus de trois chansons supplémentaires. Wes Borland et Fred Durst se concertent donc, ne sachant quel morceau proposer. Le chanteur demande aux femmes de faire jouer de leurs cordes vocales, car la dernière chanson du concert leur est dédiée. Il s'agit de leur plus célèbre reprise, Faith, jouée dans une ambiance de feu sous la forme d'un cadeau de choix pour le public.

C'est une sacrée claque qu'a reçue l'Olympia ce mercredi soir, grâce à l'énergie et la fougue que dégagent Limp Bizkit. Quinze ans après sa création, le groupe n'a rien perdu de sa force et sa générosité, offrant un concert marquant à ses fans parisiens.
setlist
    THE BLACKOUT
    Shut The Fuck Uppercut
    Spread Legs Not Lie
    Children Of The Night
    We're Going To Hell... So Bring The Sunblocks
    (You Gotta) Fight For Your Right (To Party) (Beastie Boys Cover)
    Save Our Selves
    I'm A Riot You're A Riot

    LIMP BIZKIT
    Pure Imagination (Intro)
    Why Try
    Show Me What You Got
    Hot Dog
    My Generation
    Livin' It Up
    9 Teen 90 Nine
    Yellow (Coldplay cover)
    My Way
    Rollin' (Air Raid Vehicle)
    It'll Be OK
    Boiler
    Break Stuff
    Walking Away
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    Eat You Alive
    Take A Look Around
    Nookie
    Faith (George Michael cover)
photos du concert
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