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Sky Larkin

Paris, Flèche d'Or - 1er octobre 2010

Live-report par Claire

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Sky Larkin, trio anglais de Leeds, était à Paris vendredi soir pour présenter son nouvel album. Rendez-vous était donc pris à la Flèche d'Or pour ce début de week-end.

Soirée pluvieuse, embouteillages monstres, certainement les deux ingrédients qui font que ce soir, la salle est encore quasi vide à 21h30. Sur scène, les français de Noemi ouvrent la soirée. Entre Sheila et Catherine Ringer, ils accomplissent un boulot correct mais à l'opposé de ce qu'on s'attend pour une première partie du combo anglais. Vers 22 heures, c'est Lamarca qui prend le relais. Toujours en français, les trois garçons livrent un pop-rock francophone rafraichissant. Mention spéciale au sympathique titre sur Belleville. Pourtant, là encore, on s'interroge sur la pertinence de deux groupes estampillés « chanson française » pour cette première partie.

A 23h10 arrivent donc sur scène les trois membres de Sky Larkin. Chanteuse, guitariste, pianiste et compositrice, Katie Harkin a l'air tout droit sortie de l'adolescence avec sa coupe de cheveux de lycéenne et une petite tunique sage tandis que le bassiste Doug Adams, vêtu pour l'occasion d'un magnifique tshirt orné d'une tête de Yorkshire, fait figure de jeune étudiant. Visiblement à l'aise, le trio entame son set dans une salle qui s'est peu à peu remplie. Le groupe qui a tourné en Europe et aux Etats-Unis pour son premier album Golden Spike paru l'année dernière repart sur la route pour présenter Kaleide, son second opus.
Démarrant sur les chapeaux de roues avec deux titres de ce même disque, les anglais fixent de suite les bases de ce concert : power pop et rien d'autre. Katie manie sa guitare avec une agilité déconcertante, à croire que celle-ci fait partie intégrante d'elle. Le batteur, Nestor Matthews, quant à lui martèle le rythme, réclamant ici ou là plus de retour - il faut dire qu'il joue comme si sa vie en dépendait et impose une cadence effrénée au groupe. Katie Harkin pose sa voix fluette, un peu à la façon d'une Dido ou d'une Beth Orton sur Fossil, Antibodies ou Windmills. Bon point; les titres du nouvel album rendent diablement mieux en live que ceux du premier.
Le public présent à l'intérieur de la salle semble conquis mais, ce soir, même si le groupe s'est attaché à faire du concert un moment convivial pour ses fans, il faut bien admettre qu'ils ne parvient pas à attirer ceux qui étaient venus à l'improviste et sont restés au beer garden. Gentille, répétitive, convenue, la prestation des trois de Leeds manquait cruellement de titres phares et de la présence d'une seconde guitare qui aurait pu leur donner plus de souffle. Alors, laissons-leur le temps d'écumer les scènes européennes et américaines ces trois prochains mois avec Kaleide. Peut-être nous reviendront-ils plus dynamiques au printemps 2011.