SixNationState

L'indie rock était à l'honneur ce samedi 2 octobre, avec Blackpool et SixNationState à l'affiche de l'International. Tout comme dans le reste de la capitale, la nuit blanche s'annonce rythmée et festive.

Ce sont tout d'abord les parisiens de Blackpool qui montent sur scène à 21h30, pour un show de près d'une heure fait de pop, indie et garage rock aux multiples influences. La salle est peu remplie mais cela n'empêche pas le groupe de se donner sans retenue des les premières notes, entre riffs de guitare et son électroniques, notamment sur 1er Mai. C'est Ann, titre plus doux que les précédents, qui fait son apparition, avec une présence forte du clavier, afin d'apaiser un peu les esprits, avant que le groupe ne nous présente son prochain single, Amazing, programmé prochainement en 45 tours.
Les applaudissements fusent par-ci, par-là, et quelques spectateurs n'hésitent pas à danser dans les premiers rangs. La reprise de Lio, Amoureux Solitaires, est le seul titre en français ce soir, le groupe privilégiant la langue de Shakespeare pour ses compositions.
La musique des Blackpool est un pot-pourri de groupes comme The Vines, The Strokes ou encore Kasabian, avec l'attitude qui va bien. Veste en cuir, cheveux longs et slim déchiré, parfait apanage du rockeur rebelle, tout est réuni pour plaire au public parisien, l'iPhone dans une main et le verre de vin dans l'autre. Dommage que l'originalité ne soit pas de mise, les musiciens ayant le talent et la présence sur scène nécessaires. Au final, l'ensemble fonctionne plutôt bien : tant mieux pour le groupe, mais on aurait presque tendance à dire tant pis pour nous...

Il faut une dizaine de minute aux roadies pour installer le matériel de SixNationState, lesquels font leur apparition à 22h40 précises. Les rangs se sont sensiblement resserrés, à tel point qu'il est difficile de bouger. Cela n'empêche pas Gerry del-Guercio, chanteur et guitariste, d'encourager le public à se rapprocher d'avantage pour profiter pleinement du spectacle.
Le vocaliste commence le set un verre à la main, décontracté, puis soudain c'est la tornade. Armé de sa guitare, il ne se prive pas de sauter dans tous les sens, invitant le public à danser de la même façon que lui. Les titres, énergiques, se succèdent rapidement, entre deux plaisanteries du groupe, notamment sur Why Don't You Love Me, chanté tout d'abord à la sauce Manu Chao. Les applaudissements fusent à chaque instant, plus forts encore lorsque le chanteur, séparé un temps de sa guitare, dédicace le prochain morceau, très doux par rapport aux précédents, She Makes Me Feel High, à notre capitale. Il s'agit en effet du premier concert en France de SixNationState, et, fort est à parier que ce ne sera pas le dernier.
C'est de nouveau sa guitare en main que Gerry interprète I Don't Know Nothing, encourageant les spectateurs à frapper dans leurs mains et à chanter avec le groupe. Le morceau monte en puissance, commençant par une certaine douceur grâce aux clavier avant l'arrivée des riffs de guitare accompagnant la voix haut perchée.

Le groupe invite régulièrement les spectateurs à le rejoindre à la fin du concert, pour discuter et acheter des albums dédicacés. Sur Up & Down, le public est invité à suivre les paroles et à s'abaisser, pour sauter le plus haut possible en rythme avec la musique. Certains récalcitrants se font vivement rappeler à l'ordre, avec humour évidemment, par le groupe. Après les cours de chant, ce sont les cours de gymnastique que les anglais dispensent à l'International.
Alors que le concert doit toucher à sa fin, suite aux insistances d'un public conquis, le groupe planifie deux morceaux supplémentaires, We Could Be Happy ainsi que So Long, dans un style proche des Cazals. C'est en nage que SixNationState quittent la scène, sous les applaudissements du public, enchanté d'un show aussi énergique.

Il est 23h30 passées et il est temps pour nous de poursuivre la Nuit Blanche dans les rue de la capitale, régénérés que nous sommes par le concert de SixNationState !