Pendulum

Pour le passage de Pendulum à Paris, venus défendre leurs troisième opus, Immersion, l'élysée Montmartre affiche complet ce soir avec un public jeune et entièrement dévoué à la cause du groupe. Comme mise en bouche, un set de South-Central nous est servi. Le groupe s'en sort avec les honneurs devant ce parterre mêlant clubbers et autres rockers, tous assoiffés de musique électronique. Pas de doute possible, les deux DJs offrent une prestation preparant parfaitement la scène pour Pendulum.

Le groupe envahit à son tour la scène et lâche dans l'arène ses rythmes drum 'n bass enrichis de guitares saturés, l'ensemble étant poussé par une puissance faisant exploser le dancefloor. Le show démarre avec une introduction, Genesis, tout droit sortie du dernier opus, laquelle annonce la couleur et met idéalement l'auditoire dans de bonnes dispositions pour la suite de la soirée. Les titres se succèdent et le public entre progressivement en transe, cela grâce à la maitrise du groupe et son aptitude a faire bouger les foules. Watercoulour, Witchcraft, The Island - Pt. II (Dusk) ou encore Slam constituent les points chauds du concert à en voir la réaction du public.

Au chant, Ben Mout fait preuve d'une belle présence scènique en dépit du grand nombre de breaks instrumentaux, et, au lieu de se placer en retrait, en profite pour haranguer la foule, chambrer les autres membres du groupe ou même sauter avec énergie pour motiver une fosse qui en redemande ! Si le frontman enchaine les différents titres avec un phrasé oscillant du rock au ragga, le second vocaliste, Rob Swire, se révèle terriblement efficace dans ses parties bien que moins démonstratif et parfaitement à sa place avec son instrument. Le groupe n'oublie bien entendu pas de jouer ses principaux tubes, avec Tarantula, la fameuse reprise de The Prodigy (Voodoo People), Fasten Your Seatbelts ou Blood Sugar, lequel finit d achever les derniers survivants de la fosse.

Ce soir Pendulum ont enflammé Paris et l'Elysée Montmartre avec un show énergique sans failles, le seul bémol étant une incapacité ponctuelle à différencier tous les instruments noyéd dans la déférlante sonore. Un concert figurant à coup sûr parmi les plus intenses des derniers mois.