Veronica Falls

Le Club Folamour est à l'heure actuelle l'une des meilleures soirées rock de la capitale. Pour un prix relativement modique, elle nous propose généralement deux à trois groupes faisant l'actualité. Ce soir, il s'agit des américains de The Terror Pigeon Dance Revolt!, Twin Shadow et de ceux qui nous intéressent ici, Veronica Falls.

La soirée commence très tôt, The Terror Pigeon Dance Revolt! a installé son barda coloré fait de guirlandes made in China, de bouts de tissus bariolés aux motifs naïfs et d'un petit attirail électronique. Les deux membres du groupe, habillés de fripes, sont au micro. Alors que l'un d'eux lance une instrumentation depuis son laptop, l'autre s'amuse avec la foule, les deux haranguent les curieux et une petite équipe de fans convaincus à leur cause. Si musicalement, les chansons ne sont pas très évoluées, le show est quant à lui amusant, et on imagine très bien le succès que peut avoir ce genre de groupe, certainement formé dans une art school, dans les soirées branchées de Williamsburg.

 

 

Vinrent ensuite ceux que nous attendions, Veronica Falls. Après deux magnifiques singles, les anglais étaient plutôt attendus. Si leur communication directe avec le public est proche du néant, ou tout du moins austère, leur concert ne déçoit pas. Car Veronica Falls a ce qui faisait certainement défaut aux deux autres ce soir là : des chansons absolument canons. Lorsque l'on joue de la pop shoegaze virant parfois gothique (le sublime Found Love In The Graveyard), on ne s'attend à entendre des blagues entre chaque morceau.
Les neuf chansons sont jouées pied au plancher, à peine le temps d'accorder sa guitare. Le public ne s'y méprend pas et accueille chaleureusement le groupe, quelques connaisseurs sont dans la salle et n'hésitent pas à saluer les singles d'un petit « wooo ! » de plaisir. Bien que le concert du groupe s'avère court (commme les anglais en ont l'habitude), environ trente minutes, il s'avère etreà la hauteur de nos attentes et confirme tout le potentiel de Veronica Falls. Vivement l'album !

 

 

Enfin, les américains de Twin Shadow complètent cette belle affiche. Changement d'ambiance, le groupe est ici beaucoup plus expansif, un peu trop d'ailleurs, puisque dès le premier morceau, le leader se permet un immonde solo de guitare tout droit sorti des pires années du rock. C'est particulièrement mal parti et ça ne s'améliore pas sur la suite, malgré une base rythmique basse / batterie furieusement efficace, le reste est plutôt effrayant, en particulier des claviers 80s d'une rare vulgarité. Si le chanteur est très sympathique et plutôt drôle, il ne compense pas la musique. D'autant qu'ils finiront en rappel sur une reprise de Love, tout simplement massacrée.