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Danny And The Champions Of The World
The Magic Numbers

Paris, Café de la Danse - 29 octobre 2010

Live-report par Claire

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Quatre ans, c'est le temps qu'il aura fallu aux Magic Numbers pour revenir sur scène en France. Mais avec un tel retour ce vendredi au Café de la Danse, l'absence aura vite été pardonnée.

Les Magic Numbers, ce sont un peu les Mamas And The Papas des années 2000. Barbus, chevelus, harmonieux et souriants, ces quatre-là étaient déjà, à la sortie de leur premier opus en 2005, le contrepoids des Strokes, Libertines et Kills. On les avait perdus de vue après leur deuxième album, qui, il faut le reconnaître, avait laissé planer un doute quant à leur capacité à maintenir leur niveau de songwriting. C'était sans compter la capacité inégalable de ces deux paires de frères et sœurs à rebondir. Attendus, ils l'étaient au vu de la foule qui se pressaient à l'entrée de la salle bien avant l'ouverture des portes. Foule hétéroclite de fans de la première heure, amoureux de folk, papas rockers accompagnant le fiston pré-adolescent, une centaine de personnes tenaient ainsi à être placée le mieux possible dans la salle.

A 19h45, c'est le groupe Danny And The Champions Of The World, trio à la croisée du folk, du blues et de la country qui lance la soirée. Ambiance feu de camp et film des frères Coen avant d'entamer vers 20h30 le set des Magic Numbers, largement applaudis dès leur arrivée sur scène.

C'est avec son tout dernier single, The Pulse, que le quatuor anglais démarre son set. Bien qu'extrêmement lyrique voire onirique en version album, ce titre fonctionne surperbement bien en live et laisse la part belle aux voix de Michele, Romeo et Angela. C'est ainsi une vingtaine de chansons que le groupe va livrer à un public conquis. Forever Lost, premier single sorti en 2005, est repris en chœur par le public, tout comme Why Did You Call?, titre écrit par Angela sur The Runaway, qui démontre la volonté du groupe de s'exercer à une autre facette de son identité musicale et de s'approprier jusqu'à des rythmes disco voire R'n'B/Rythm'n'blues façon sixties et production Spectorienne, cela s'entend.
Impossible de rester insensible au charme de la voix cassée d'Angela qui répond à celle autrement cristalline de Michele. Petit exercice de style sur une semi-improvisation, Michele et Romeo proposent à la foule un titre un peu particulier : comment faire une chanson en n'utilisant uniquement des noms de groupes de rock et de métal des années 70-80; drôle et mélodique, le public retenant son souffle en attendant les fins de phrase ponctuées par les groupes les plus incongrus.
Le groupe rendra même un bel hommage à Neil Young avec Harvest Moon, qui dans la salle intimiste du Café de la Danse et avec les jeux de lumière, restera certainement le point fort de ce concert. C'est en chœur que le public reprend même le refrain « because I'm still in love with you ». Oui, les parisiens sont toujours bien amoureux des Stoddart et Cannon. Au milieu de tout ça, le groupe, jovial et visiblement ravi du retour chaleureux de la foule, entame un classique petit jeu de chant, en poussant garçons et filles à se lancer dans un exercice de chorale.

Avec un concert comme celui-là, il est définitivement évident que les Magic Numbers ont atteint des sommets et ont prouvé à leurs détracteurs qu'ils étaient là pour durer. Même s'ils décidaient de s'arrêter aujourd'hui, ils seraient d'ores et déjà devenus des légendes.
setlist
    The Pulse
    The Mule
    Take A Chance
    Sound Of Something
    Forever Lost
    Why Did You Call
    Dead Mirrors
    A Start With No Ending
    I See You, You See Me
    Restless River
    Harvest Moon (Neil Young cover)
    Love's A Game
    Throwing My Heart Away
    Once I Had
    Love Me Like You
    ---
    Thinking About
    Tomorrow
    Dancing In The Dark
    Mornings Eleven
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