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Biffy Clyro

Paris, Boule Noire - 2 novembre 2010

Live-report par Emeline

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Après être passé dans la capitale le 15 décembre dernier au Trabendo, Biffy Clyro renouait avec son public parisien le 2 novembre, mais cette fois-ci à la Boule Noire, salle bien plus confinée et étroite. Et connaissant l'engouement des fans pour les shows des Écossais, il ne fallait donc pas être surpris de voir ce concert automnal affichant complet.

Après une première partie acoustique donnée par le groupe français Ilis, dont on taira la performance, ridicule, sans originalité et les paroles clichées de ses titres, Biffy Clyro arrive sur scène aux alentours de 21h. A peine branché et voilà que le trio emmené par le guitariste et chanteur Simon Neil et les jumeaux James (basse) et Ben (batterie) Johnston, enchaine quelques-uns de ses titres rock à faire exploser la salle tant l'énergie et la puissance qu'ils mettent à les interpréter est forte : That Golden Rule, Living Is A Problem Because Everything Dies et Glitter And Trauma sont exécutés rapidement ; la frappe du batteur accroche, la basse vrombissante et grasse vient directement se placer dans nos ventres, et Simon Neil, qui a originalement teint sa barbe en blond décoloré pour l'appareiller à sa (non) coupe de cheveux, est déjà dégoulinant de sueur.
Pas de doute, Biffy Clyro est en forme et leur concert bien lancé. Bubbles est ensuite chanté par toutes les bouches tout comme 9/15ths, tandis que Who's Got A Match - captivant en live avec sa rythmique saccadée et les chœurs des musiciens - donne incroyablement envie de taper du pied. Le son est un peu trop aigu, mais le public n'en a que faire et veut avant tout ressentir dans ses tripes le mur de décibels que le groupe ne tarde pas à déployer notamment sur 57, l'un de ses nombreux morceaux aux refrains ultra fédérateurs.

Pas le temps de digérer l'avalanche de tubes que Mountains insuffle à nouveau l'envie de secouer la tête. Si certains titres enregistrés en studio peuvent paraître lisses, sur scène, ils prennent une toute autre dimension beaucoup plus rock. C'est notamment le cas de All The Way Down : Prologue Chapter 1, sur lequel le chanteur, torse et nu et bourré de tatouages, se donne la réplique avec son bassiste (lui aussi tatoué et dénudé) ou encore de Born On A Horse, sur lequel James se place au clavier pour coller au jeu presque funk de Simon.
Un petit moment d'accalmie bienvenue pour nos oreilles arrive un peu plus tard sur God & Satan, extrait du dernier album Only Revolutions et permet à Simon Neil de se reposer et empoigner sa guitare acoustique pour une interprétation soft et juste, sans chichis. Liberate The Illiterate fait ensuite se répondre guitare et basse, Many Of Horror (joué évidemment sans les violons, et ce n'est pas plus mal) séduit par sa douceur, juste avant que Whorses ne vienne clore en beauté le set.

Immédiatement rappelé par l'assistance, Biffy Clyro revient alors livrer le dernier zeste d'énergie qu'il lui reste sur le tapageur Cloud Of Stink puis The Captain, qui prouve, s'il était encore nécessaire de le faire, qu'on peut seulement être trois sur scène et faire un boucan d'enfer. Biffy Clyro est une machine incontestablement rodée en concert.
setlist
    That Golden Rule
    Living Is A Problem Because Everything Dies
    Glitter And Trauma
    Bubbles
    9/15ths
    Who's Got A Match?
    57
    God & Satan
    Mountains
    All The Way Down : Prologue Chapter 1
    Born On A Horse
    Shock Shock
    Machines
    Liberate The Illiterate/A Mong Among Mingers
    Many Of Horror
    Whorses
    ----
    Cloud Of Stink
    The Captain
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