Race Horses
John & Jehn

Voilà deux ans qu'on avait découvert le couple français expatrié à Londres. Quelques concerts plus tard et deux albums plutôt appréciés, le duo, devenu depuis sur scène un groupe à part entière en ayant intégré une guitariste et un batteur, revenait donc se produire à la Flèche d'Or.

Pas le temps d'arriver que les Race Horses sont déjà sur scène. Pop psychédélique, électro trash, les gallois sont là pour prouver que l'on peut compter sur eux dans le paysage musical. Accueil poli mais peu motivé de la part du public qui est plus attaché à discuter de la future prestation de John & Jehn que d'écouter le quatuor. Dommage, car même s'ils ne sont pas très novateurs, ces quatre là sonnent plutôt bien en live.

C'est vers 22 heures que le couple tant attendu monte sur scène. Jehn pour l'occasion a fait sa mod : petite coupe sixties et tenue de babyboomeuse londonienne. C'est donc avec le bien nommé London Town que le groupe entame son set. Douze chansons dont neuf tirés du deuxième album, le groupe est visiblement à l'aise avec Time For The Devil et le considère comme plus agréable à jouer sur scène. Entre pop, post-punk à la Joy Division, ambiance Velvet Underground et électro 80s, le groupe s'en sort avec les honneurs même si certains arrangements lorgnent un peu trop du côté années 80s françaises avec des croisements osées entre des sonorités Rita Mitsouko et un synthé très Début de Soirée.
Certains titres tirent leur épingle du jeu : Vampire, Down Our Streets ou encore Make Your Mum Be Proud. Il faut reconnaître au groupe la capacité d'attirer les foules, la Flèche d'Or étant quasi sold out ce soir en ayant réussi le pari de réussir auprès du public anglophone - rarement fan de groupes étrangers chantant en anglais - et de l'avoir amené jusqu'à la Flèche d'Or. 23h20, fin du concert. Les discussions des fans en route vers le métro tournent majoritairement autour du fait que le premier album aura été laissé de côté.

Dans l'ensemble, une prestation sympathique d'un groupe dont on s'attendait certainement à plus de leadership de la place de Camille, aka Jehn, qui laissait l'entière responsabilité des chansons à Nicolas, aka John.