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The Strange Death Of Liberal England

Paris, Batofar - 17 novembre 2010

Live-report par Fab

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Plus de trois années se seront au final écoulées entre les deux uniques prestations parisiennes de The Strange Death Of Liberal England à ce jour. La faute à une absence de maison de disques, au long enregistrement d'un très convaincant premier album et aux difficultés d'un jeune groupe de faire son trou au-delà des frontières de son propre pays. A la lumière de la prestation offerte en ce 16 novembre sur la scène exiguë du Batofar, le jeu en valait la chandelle.

Il n'est pas encore 20h30 lorsque The Strange Death Of Liberal England s'apprêtent à jouer les premières notes de Like A Curtain Falling mais la soirée a déjà commencé il y a près d'une heure avec les français de Beat Mark dont la pop lo-fi s'est avérée agréable à défaut d'être mémorable, notamment en raison des limites au chant de leurs deux vocalistes. Alors que la pluie s'abat sur la capitale et que quelques remous font doucement tanguer la péniche, les cinq musiciens tout droit venus de Southsea semblent imperturbables pendant qu'Adam Woolway fait preuve d'une rage surprenante au chant, tant et si bien que les multiples instruments se voient régulièrement relégués au second plan. Une constante durant les trois quarts d'heure passés sur scène par la petite troupe que l'on retiendra a posteriori comme le seul point noir d'un set admirablement maîtrisé, entrainant et à la hauteur des qualités du très convaincant Drown Your Heart Again sorti en septembre dernier.

La setlist du soir est presque intégralement dédiée à ce même album, les seuls rescapés des précédentes productions du quintet étant l'efficace A Day Another Day ainsi que le single Angelou alors que bien d'autres compositions de Forward March étaient espérées. Sur scène, si les arrangements sont logiquement moins complexes, le groupe compense par des interprétations très soignées, tant au clavier qu'à la guitare, alors qu'Adam Woolway semble possédé et insuffle une énergie certaines à Rising Sea ou Shadows, tous deux entêtants. Les discours envers le public, assurés dans la langue de Molière, sont brefs mais sincères, et si le groupe semble manquer d'espace pour exprimer son explosivité, les différents acteurs du spectacles parviennent malgré tout à se laisser à l'image d'Andrew Wright au clavier ou de l'impeccable William Charlton à la guitare. La conclusion du concert sur Flickering Light avec un chant plus distant et retenu au profit des instrumentations, après notamment un Autumn plus acoustique et renforcé par un accordéon, n'en est que plus marquante pour quiconque a su offrir toute son attention aux musiciens durant une quarantaine de minutes.

Une belle confirmation des aptitudes d'un groupe que l'on aimerait voir plus souvent évoluer en France !
setlist
    Like A Curtain Falling
    Flagships
    Come On You Young Philosophers!
    A Day Another Day
    Lighthouse
    Angelou
    Rising Sea
    Autumn
    Shadows
    Flickering Light
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