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Frankie & The Heartstrings

Paris, Flèche d'Or - 19 novembre 2010

Live-report par Sandra Stefanini

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Après notamment New York et Tokyo, c’est au tour de Paris d’accueillir ce soir les anglais de Frankie & The Heartstrings.

Dans le cadre de l’Inrock Indie Club, c’est le français Franz Is Dead et ses acolytes qui ouvrent le bal. Il est sur scène à 20h15 et l’assistance est encore bien clairsemée. Le concert passe vite : une chanson pour sa fille, une chanson pour un ami présent dans la salle, bref des chansons pour tout le monde ce soir !

 

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Quelques chansons « dédicacées » plus tard, et devant une foule bien plus dense, c’est au tour de Frankie et ses Heartstrings de monter sur la scène de la Flèche d’Or. C’est leur premier concert à Paris et, visiblement, ils sont contents d’être là. A voir l’engouement du public, nombreux semblent ceux ayant fait le déplacement pour eux. Frankie peut donc s’en donner à cœur joie. Les quatre musiciens sont statiques mais diablement efficaces, tandis que Frankie virevolte, balance sa mèche à la Xavier Dolan dans tous les sens et s’adresse au public avec une facilité de vieux briscard de la scène.
Les dix titres, qui figureront certainement sur leur album produit par Edwyn Collins à paraître en février 2011, s’enchainent sans temps morts. Fougue et énergie se dégagent de la prestation des « Franz Ferdinand surf » de Sunderland. Une vraie psycho beach party à l’anglaise, où les mélodies du quintet tels les embruns de la mer du Nord vous rafraîchissent la tête et vous donnent envie de vous balancer d’un pied sur l’autre en souriant. C’est quoi qu'il en soit ce qu'il se passe dans la salle, où le public est sous le charme.
En tournée non stop depuis sept semaines, le show des anglais est bien rodé. Pour preuve, pas l’ombre d’une setlist sur scène. Ça coule, ça roule, c’est huilé et pourtant la fraîcheur est intacte. Un show musclé et maîtrisé pour ce groupe qui devrait définitivement s’imposer sur la scène britannique dans les mois à venir. Et « bonus track », ce sont Frankie et ses amis qui vendent le merchandising après le concert, distribution d’autographes et prises de photos avec les fans assurées !

 

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Les lumières s’éteignent sur Frankie & The Heartstrings et se rallument trente minutes plus tard sur les fameux Walkmen. Prestation solennelle et parfois à la limite du mystique des américains. Leur public est là et connait les morceaux par cœur. Le charismatique frontman Hamilton Leithauser porte le show à lui seul. Sorte de Rufus Wainwright punkish, il est difficile de détacher son regard de sa silhouette. Belle voix et charme magnétique, les fans ne s’y trompent pas, et sont tout acquis à la cause des Walkmen. Un grand moment de succès pour les new yorkais.

En résumé, un beau ticket gagnant pour cette nouvelle édition de l’Inrocks Indie Club, en attendant la prochaine, avec les très bons White Lies en tête d’affiche.
setlist
    Possibilities
    Postcard
    Tender
    Want You Back
    It's Obvious
    Photograph
    Ungrateful
    Don't Look Surprised
    Hunger
    Fragile
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