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Eliot Sumner

Paris, Nouveau Casino - 1er décembre 2010

Live-report par Sandra Stefanini

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Il neige sur Paris, mais le froid polaire ne décourage pas les fans qui se pressent dès 19h devant le Nouveau Casino. Ce soir, c'est la dernière date de la tournée de I Blame Coco. Le concert était annoncé comme complet, mais il reste au final quelques places qui trouveront bien vite preneur.

A l'intérieur de la salle, il fait chaud et une foule déjà compacte se presse devant la scène où officie DJ Blake. Le meilleur de la pop-rock des années 80s défile sur ses platines, de Midnight Oil à Simple Minds en passant par Talk Talk. Malheureusement pour lui, l'assistance principalement composée de jeunes filles nées après 1990 est très peu sensible à ses efforts et attend poliment la fin de son set.

A 20h20, Coco Sumner et ses copains arrivent enfin. Elle est jolie Coco dans son costume, et elle attaque avec Party Bag. Les fans sont aux anges et le premier morceau est à peine fini qu'une jeune fille lui offre un médaillon de grand-mère. Les français sont chaleureux et Coco fait ce soir l'effort d'essayer de parler dans la langue locale ce soir, se faisant au besoin aider de son guitariste, afin de communiquer au mieux avec son public. On ressent fortement ce besoin de partager avec l'assistance. Elle est comme ça Coco, on sent qu’elle est investie par la musique, elle vit pour ça, ça se voit.
Ce petit bout de bonne femme à peine sortie de l’adolescence dégage une énergie assez surprenante. A la fois un peu gauche et maladroite dans ses mouvements mais pleine d’aplomb dans son interprétation. Entourée de ses quatre musiciens, c’est souvent qu’elle se tourne vers eux, les regarde, les touche, comme pour partager mais aussi peut être se rassurer.

Les morceaux s’enchainent et Coco nous fait voyager, de Self Machine et ses influences dance-pop nordiques à No Smile et son tempo reggae, qui nous rappelle bien évidemment Police au passage, en passant par des chansons plus posées, telle It’s All About To Get Worse durant laquelle Coco s’empare de la guitare.
Un mélange des genres assumé et réussi, où quand la scène indé n’a pas pas peur d’embrasser pleinement la pop music. Le concert de cinquante minutes se termine avec Quicker qui provoque le déchainement d’un public déjà très enthousiaste et Caesar, le single habituellement chanté en duo avec la suédoise Robyn.

Par sa voix puissante et presque androgyne, son assurance scénique, sa gentillesse et tout son talent, Coco nous aura convaincus ce soir que l’on peut attendre de grandes choses d’elle. Sting peut être fier de sa fille.
setlist
    Party Bag
    Self Machine
    Turn Your Back On Love
    In Spirit Golden
    Please Rewind
    It's About To Get Worse
    No Smile
    The Chain (Fleetwood Mac cover)
    ---
    Quicker
    Caesar
photos du concert
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