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Vessels

Paris, L'International - 8 mai 2011

Live-report par Amandine

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Quoi de mieux pour bien terminer le week-end qu'un petit tour rue Moret, dans le sous-sol de l'International, pour une soirée organisée par les Boutiques Sonores qui plus est ? Ce soir, nous aurons droit à de la douceur et de la rage. Du bon et du moins bon.

 

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C'est aux alentours de 21h15 que Jae fait son apparition sur scène. Cette Norvégienne domiciliée à Oslo ne paie pas de mine avec son style 80's kitsch au possible. En plus de sa guitare électrique, elle est ce soir accompagnée d'un guitariste assurant la partie acoustique du set mais aussi l'accompagnement vocal.
Si les modèles de Jessica se trouvent plutôt du côté de Tom Waits ou David Bowie, la jeune Norvégienne préfère montrer son talent sur des compositions plus dépouillées et moins écorchées, folk façon Alela Diane à ses débuts. Le duo démarre timidement, la jeune femme préférant regarder ses pieds plutôt que d'affronter le regard des spectateurs. Avec la candeur des débuts de carrière, Jae nous propose beaucoup de douceur. Les chansons sont parfois contées plus que chantées, rapprochant la poésie et la musique. Malgré quelques tâtonnements et, semble-t-il, beaucoup d'appréhension et de trac, les regards complices permettront au duo de rapidement se mettre au diapason. On observe chez eux une parfaite cohésion, rendant leurs chansons touchantes par leur simplicité. La jeune femme joue avec deux micros, l'un permettant de renvoyer en réverb l'écho de ses amours déçues.
Durant une quarantaine de minutes, nous nous délectons de la simplicité et de la naïveté du duo mais ce sentiment est cependant altéré par un public, comme souvent à l'International, étonnamment bruyant qui ne nous permettra pas de profiter de ce folk sucré dans les meilleures conditions.

 

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La suite est quant à elle plus décevante avec les Français de General Bye Bye. Il ne faudra pas plus de quelques minutes pour être exaspéré par l'accent français à couper au couteau. Le tout manque cruellement d'originalité. Lorsqu'ils ont la mauvaise idée d'utiliser une boîte à rythme, nous préférons fuir à l'étage pour boire une pinte plus tranquillement.
Heureusement, la soirée promet encore son lot de bonnes surprises avec les Anglais de Vessels.

 

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Étrangement, le combo a fait les premières parties d'artistes tels que Caribou ou encore celles du frontman de Suede, Brett Anderson ; difficile ainsi de comprendre comment le post-rock très rentre-dedans des Anglais a bien pu prendre son envol. Ce soir, le lieu et la configuration leur sont bien plus favorables puisque c'est devant un noyau dur de fans que Tom Evans et sa bande vont martyriser leurs instruments.
Si leurs compositions ne s'avèrent pas révolutionnaires sur album et qu'ils ne réinventent pas le style, ils éclatent sur scène où ils semblent extrêmement à l'aise. La mayonnaise prend dès le début du concert grâce à un puissant jeu de guitares additionné au clavier omniprésent. Le claviériste, qu'on imaginerait aisément dans un groupe de punk, semble en transe et le combo donne toute son énergie, jusqu'à n'en plus pouvoir, durant cette petite heure, déversant la brutalité et la sécheresse d'un post-rock qui prend aux tripes, sans essayer de faire dans la nuance.

Essai réussi pour Vessels.
setlist
    Monoform
    The Trap
    Ornafives
    Later Than You Think
    Shower
    Art/Choke Monoform
    Ornafives
    Altered Beast
    Art/Choke
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