Battle

Quelque six mois après la parution de leur très intéressant mini-album EP, Back To Earth, lequel succéda à une flopée de singles plus inspirés les uns que les autres, Battle resurgit avec le premier titre extrait de leur très (longuement) attendu premier album, intitulé Break The Banks. Ainsi l’occasion de mesurer l’évolution du groupe durant les deux années écoulées s’offre-t-elle à nous.

Rappelons en préambule la difficulté d’étiqueter une formation qui, par le passé, a su prouver la richesse de son univers musical, n’hésitant pas à osciller entre le rock musclé et conventionnel d’Isabelle et la pop subtile et fluide de Beautiful Dynasty, en proposant un foisonnement à la fois mélodique (quantité de changements de rythmes et d’harmonies différentes) et instrumental (grande richesse du point de vue du son par le fait de l’apport d’instruments supplémentaires). Ainsi que la majorité de ses prédécesseurs, The Longest Time nous offre, dès son introduction, une atmosphère paradoxalement autant complexe, fourmillant de nuances vocales et électriques, que limpide, homogène et très cohérente.

La composition se développe progressivement et sereinement, s’enrichissant, au fur et à mesure, d’éléments introduits d’une manière très judicieuse, comme si l’on assistait à l’élaboration et la création du morceau. Il résulte de ces innombrables variations, outre une chanson brillante, au refrain entêtant et à la justesse mélodique sans égale, une structure au tour obsessionnel.

On peut conclure sans hésitation, à l’écoute de The Longest Time, que Battle a encore accompli des progrès importants dans la recherche de son identité musicale, parvenant désormais à allier fraîcheur, inspiration et grande technique musicale. C’est donc non sans une certaine impatience que l’on attend la sortie enfin imminente de Break The Banks.