Bear Driver

La première écoute du single de Bear Driver, six jeunes gens venus de Leeds et fan de musique typiquement pop, fût plutôt plaisante. Deux titres efficaces et sympathiques, avec un Wolves dansant et qui a clairement pour objectif de nous faire ne serait-ce que remuer ce fameux pied, et une face-b délicate, charmante dans sa mélodie et sa progression tout en douceur. Pourtant, c’est au fil des écoutes qu’on voit que ce single de Bear Driver est plutôt limité...

Au fond, Wolves aurait pu être une très bonne chanson pop, peut-être pas de l’ordre du standard, mais le genre de titre qui vous rythme un été, idéal pour se remémorer une saison festive et ensoleillé. L’ennui, c’est que la copmposition peine à convaincre sur la durée, avec un refrain qui à la longue devient rébarbatif. Au fond, c’est un titre très convenu que nous propose le groupe, sans réelles prises de risques. Bien entendu, il n’est pas nécessairement obligatoire de dépasser les limites de la pop music pour faire de la bonne musique, mais on sent que chez Bear Driver, il y a sûrement la possibilité de faire plus convaincant, plus percutant dans tous les cas. Le titre souffre également d’une production assez maladroite, qui donne une atmosphère assez lourde au morceau, une production qui renferme la sonorité de ce single plutôt que de le libérer, pour en faire un véritable titre enchanteur.

C’est sur la face-b, Giants, que le groupe se rattrape, avec une composition très agréable, qui dès l’introduction nous charme et nous donne cette impression que le groupe a peut-être trouvé la bonne voie. Le titre bénéficie ainsi d’une atmosphère à la fois mélancolique et éthérée, avec cette progression lente et absorbante qui rend l’écoute particulièrement attirante et jouissive. Un mélange de psychédélisme, de jazz et de pop music qui font de ce Giants un très bon titre, vers lequel on reviendra beaucoup plus volontiers que ce Wolves qui ne s’est pas trouvé, tombant dans la banalité et l’ennui.

On espère que les Bear Driver prendront le bon chemin…