Miles Kane

Une bombe. Une foutue bombe rock, voilà ce qu'est Inhaler, le premier single extrait de l'abum solo de Miles Kane, ex-Rascals et Last Shadow Puppets.

Que dire de plus sur un tel titre ? Son efficacité est telle qu'il dissout toute possibilité de commentaire négatif. On reste scotché dès la première écoute à ce son de gratte, de basse et la voix démente du Liverpudlien. Définitivement garage 60s, ce titre aurait rendu jaloux les Easybeats ou les Kinks en 1966. Ce type, au look de néo-mod, de Paul McCartney période Revolver, qui n'a même pas 25 ans, donne une leçon aux anciens.
Certains diront bien sûr que Mando Diao s'est déjà essayé à ce revival sixties ou que les paroles « Night time is the right time » sont déjà sur-entendues mais il n'y a pas à débattre, seul un anglais était capable de sortir ses tripes sur un single hors mode, hors charts mais tellement rock n' roll. En plus d'avoir un single défiant toute concurrence, Miles Kane réussit le pari d'être capable de faire aussi bien en live: la version enregistrée pour une émission télévisée prouve que le northerner a toutes les capacités vocales pour devenir une icône de l'autre côté de la Manche.

Si les Rascals étaient bons, leur Freakbeat Phantom rappelant les heures de gloire du rock anglais, quand Londres était encore le centre du monde musical, et que The Last Shadow Puppets valaient le détour rien que par le duo cinglant que formaient Alex Turner et Miles Kane, ce dernier parachève sa courte carrière avec ce single; et si l'album est du même acabit, alors on aura certainement trouvé le nouveau modfather.