Dive Dive

Au terme de neuf années d’existence, ponctuées par deux albums de facture variable, le quatuor d’Oxford sort de sa réserve de groupe d’appoint pour Frank Turner afin de nous proposer la rampe de lancement de son troisième opus, à paraître en tout début d’année prochaine. En effet, c’est par le biais d’un EP composé de cinq nouvelles compositions que Dive Dive remet le pied à l’étrier.

Dès les premières mesures de l’ouverture de la réalisation, Liar, on retrouve les mélodies entêtantes et un tantinet obsessionnelles qui ont fait le succès des productions précédentes. Et on ne peut cacher notre satisfaction d’observer que la musique de ce pur produit du rock indépendant anglais n’a rien perdu de sa fraicheur ni de sa subtilité. Pour preuve, le détonant This Ain’t Jetplane, où les riffs très lourds, un peu à la manière d’un Sucioperro, le disputent avec une grande émotion, laquelle conférée par un chant qui semble avoir encore gagné en profondeur par rapport aux compositions précédentes.

La très bonne première impression est confirmée par un The Game pêchu et enlevé , évoluant dans un registre plus classique sans perdre en efficacité. Ainsi les brûlots s’enchaînent, avec un Name And Number alliant une rythmique primitive à des nuances harmoniques recherchées et d’une grande intensité. Comme si, au fil des morceaux, le combo montait en puissance jusqu’à atteindre des sommets soniques et mélodiques. Aussi le titre qui clôture l’EP apporte-t-il une touche finale quasi jubilatoire d’une extrême authenticité.

Après trois années et demie d’absence faisant suite à un Revenge Of The Mechanical Dog en demi-teinte, Dive Dive frappe un grand coup en éveillant nos papilles auditives et aiguisant leur appétit en vue de la sortie du très attendu Potential.