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TOY

Motoring

TOY - Motoring
Chronique Single/EP
Date de sortie : 13.04.2012
Label :Heavenly Recordings
35
Rédigé par Maxime Delcourt, le 7 mai 2012
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Soyons lucides : TOY, à moins d’un revirement stylistique radical, ne se hisseront jamais au sommet des charts. Eh oui les gars, il y aura toujours une nouvelle Jessie J, en Angleterre, ou un nouveau Sexion d’Assault, en France, pour venir briser les espoirs. Pourtant, TOY n’est pas qu’une énième formation anglaise à (deux) guitares, impertinente et dans son temps. Débarqué il y a quelques semaines avec un premier single Left Myself Behind, le quintet posait déjà les bases d’un savoir-faire intrigant.

Pour cette jeunesse à l’esprit vif, la noble science musicale est comme un éternel hommage aux anciens. Histoire de bien se faire comprendre, disons que TOY convoque aussi bien The Horrors que les fantômes des Cramps ou d’Echo & The Bunnymen dans un étonnant mélange d’indie-rock, de post-rock et de shoegazing. En découvrant ce deuxième single, on ne pouvait de toute manière pas se tromper. Avec Motoring, le principe est contenu dans le titre. C’est crade, bruitiste, lascif. Et lorsque TOY se fait plus pop, comme sur When I Went Back, on découvre à quel point, sous la tension, poignent chants angoissés, voix spectrales, lignes de basse névrotiques et mélodies mélancoliques.

A ce qu’il paraît, le lundi au soleil, c’est quelque chose que l’on ne verra jamais. Ça tombe bien, TOY n’en avaient aucunement l’envie. Préférant les ombres à la lumière, la nuit aux matins ensoleillés, le groupe anglais, avec la malice de musiciens non baptisés, compose un ensemble décoratif, instinctif et ténébreux dédié à toutes nos peurs. Malheureusement, aux yeux des radios, qui lui préféreront toujours d’affreux morceaux richement produits, TOY ne sera jamais plus qu’un substitut.
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