Summer Camp

Elizabeth Sankey et Jeremy Warmsley, duo londonien ayant enflammé les dancefloors il y a quelques mois avec leur premier album, Welcome to Condale, nous reviennent aujourd'hui avec un nouvel EP, Always.

Le plus hipster des couples issu du 80's revival avait établi sa marque de fabrique sur les claviers vintage, les boîtes à rythmes et une pop acidulée donnant une furieuse envie de remuer.
Aujourd'hui, un virage franc est affiché et ce dès le premier titre, Life ; une entame en douceur avec du clavier et la voix magnifique de Miss Sankey qui s'invite. Si on vantait, sur le premier LP, leur aisance pour la composition d'hymnes pop, aimait le fait que ce côté léger soit contrebalancé par des compositions plus sombre et là, on craint que les Anglais aient définitivement versé dans les hymnes dancefloor sans intérêt. Les paroles n'ont jamais été le fort du duo mais ici, même musicalement, c'est très léger.

Always vient aussi prouver que le groupe a peut-être perdu sa touche kitsch qui rendait leur musique attachante : un peu trop prévisible, voire ennuyeux et ce n'est certainement pas la reprise en français qui nous fera changer d'avis, bien au contraire.
Heureusement, City apporte enfin quelque chose d'intéressant avec un rythme original et moins téléscopé. Seulement, ils finissent par se saborder en invitant Pyramid Vritra d'Odd Future pour le petit instant rap.

Mais que se passe-t-il donc pour Summer Camp ? Leur amour de la pop s'est ici muté en une guimauve de chansonnettes superficielles. Certains, comme James Murphy (LCD Soundsystem) ont prouvé que la dance pouvait être exécutée avec beaucoup de subtilité : espérons que Summer Camp sauront trouver le bon dosage pour parvenir à une justesse qu'on leur connaissait jusqu'alors.