Johnny Borrell

Quelques mois après la sortie de Borrell 1, Johnny Borrell et ses Zazou annoncent déjà un nouvel EP de quatre titres, The Artificial Night.

Les fans de la première heure de cette joyeuse bande de zazou risquent d’être déçus. Le principe même des Zazou est de réunir tous les musiciens désireux de faire de la musique ensemble dans un même projet. C’est exactement l‘état d’esprit de ce groupe plutôt atypique. Ainsi, pour The Artificial Night Johnny Borrell a agrandi la famille des Zazou en conviant de nouvelles cordes : violons, violoncelle et contrebasse s’invitent sur ce nouvel EP. Si l’idée peut séduire, le résultat en est tout autre. La simplicité de Borrell 1, proche d’une certaine rusticité parfois, avait beaucoup de charme. La présence de cordes plus nobles vient alourdir les mélodies. Le mariage entre tous ces instruments ne fonctionne pas parfaitement, le tout manque un peu d’harmonie.

Ceci est flagrant sur le premier titre de cet EP, The Artificial Night où les violons sont extrêmement présents. Cacambo's March caresse notre oreille avec un tempo marqué par le saxophone et les percussions. Mais une fois encore les violons, quoique moins appuyés, ne sont pas très appréciés. Les cordes ne magnifient pas les morceaux mais au contraire les surchargent légèrement et surtout rendent le tout parfois pompeux. Seul Man Gave Names To All The Animals sort vraiment du lot. C’est le seul de cet EP à être dans la même veine des précédents morceaux. C’est aussi le seul de l’EP où les violons se taisent.

En somme, Johnny Borrell And Zazou ont certainement voulu trop bien faire avec ce nouvel EP. Les violons alourdissent les mélodies et il manque cruellement de ce petit quelque chose qui accaparait toute notre attention sur le premier album.