Faisant suite à deux albums au succès important Outre-Manche, Little Boots revient à une base pop plus DIY en s’adjoignant les services du créateur du "mid-fi synth-wave slow-motion funk" Com Truise et d’une moitié de Simian Mobile Disco en la personne de James Shaw.
Après un
Nocturne plus intimiste, Victoria Christina Hesketh AKA Little Boots poursuit sur cette voie avec
Business Pleasure. L'EP débute sur un
Taste It à la synthpop sucrée, entre LA ROUX et Lorde. Des chœurs délicats à la boite à rythme allumée, le titre est emmené par le chant lumineux de Victoria Christina Hesketh, notamment sur un refrain d’une simplicité enfantine mais qui fonctionne à merveille.
Toute aussi addictive,
Heroine prend quant à elle le parti d’une house de couette intimiste. Les couplets dévoilent une musicalité plus fine et une tonalité plus sombre qu’à l’accoutumée tandis que la voix de l’artiste emmène l’instrumentation dans des contrées pop sur les refrains, prenant hélas un peu trop le pas sur la sobriété des arrangements en fin de course.
La chanson-titre prend ensuite le relais, avec cette fois des synthés plus menaçants et un chant débridé qui nous offre un refrain à la Marina And The Diamonds.
Business Pleasure ne perd pas son temps, délivrant son electro pop en trois minutes et trente secondes, avant que
Pretty Tough ne vienne conclure l'EP sur une note plus épurée où la voix cristalline de Victoria Christina Hesketh fait une dernière fois des étincelles.
Sans être encore le coup de foudre attendu comme ont pu l’être des St. Vincent et LA ROUX, Little Boots nous gratifie ici d’un EP qui a au moins le mérite de montrer ses différentes facettes depuis
Hands. Ne manquent plus qu’une petite dose de folie de-ci de-là et davantage de subtilité dans les nuances et l’on pourrait enfin avoir prochainement entre les oreilles l’album de la consécration de la jeune anglaise !